Nous sommes sur le point de déménager, rien de bien exceptionnel puisque ce sera notre troisième appartement. Nous avions l'impression d'avoir acquis une certaine expérience, trois ans à Shanghai, nous sommes à l'abri de surprises.
Revenons quelques instants aux expériences précédentes :
- Trouver un appartement
- Notre premier appartement
- Nos premières frustrations
- Notre appartement actuel (et mon enthousiasme du début !)
On se rend compte que trouver un appartement, puis entreprendre les démarches est propre à une culture, à ses habitudes et pratiques. Rien de bien exceptionnel, rien n'aurait dû nous étonner. Je reviendrai à une autre reprise sur nos recherches et l'élu de notre cœur. Aujourd'hui, ce billet est plutôt sur les usages locaux et le constat que je n'y comprends rien. Certainement comme tous les étrangers, expatriés, déplacés, réfugiés, partout dans le monde. Je peux observer, pas absorber.
Nous avons jeté notre dévolu sur un appartement dans notre quartier il y a environ un mois. Nous étions tous tout joyeux, les dames de l'agence, réputée sérieuse, les représentants des propriétaires, réputés sérieux, nous, jugés agréables par les précédents. Le contrat pouvait donc être préparé pour être signé par l'entreprise qui emploie Fred et les propriétaires.
Oh, bien sûr, il y a eu quelques amendements à la version de base de part et d'autre, banal. Et puis, comme nous approchions de la date de la remise des clés, des soucis ont surgi : Qui est le propriétaire ? Est-ce que la procuration pour son représentant est signée par un notaire de Hong Kong appointé par le gouvernement chinois ? Pourquoi l'entreprise n'a pas l'original de cette procuration ? Est-ce que le Département administratif des baux de Shanghai va reconnaître ce bail boiteux ?
C'est devenu de plus en plus complexe : Pourquoi la personne du côté des propriétaires qui a signé le bail n'est pas celle qui a signé la procuration ? Et puis un lueur d'espoir, le propriétaire allait venir cette semaine à Shanghai et tout serait réglé. Il ne doit pas être venu, car rien n'est réglé. Par contre, il suggère que nous prenions tout de même possession du lieu en proposant un amendement supplémentaire au contrat : La partie A (lui) fournit une lettre notariale officielle et originale dans les 20 jours suivant la signature du contrat. Si ce n'est pas le cas, le bail sera annulé. Et nous à la rue !
Entre un propriétaire mystérieux et un responsable administratif intransigeant, nous nous sentons coincés. Il faut relever ici que la clé de l'histoire est le sceau, le fameux sceau rouge que l'on trouve sur tous les documents officiels, sans lequel rien n'est légal. Sur une copie de document, il pourrait être faux, d'où l'importance d'avoir un original, ça, je l'ai bien compris.
Pour éviter de dormir sous les ponts, hier Fred a mis en place un plan B, contacter une autre agence dans l'urgence. Réponse quasi immédiate, oui, ils ont des appartements qui pourraient nous convenir. Chouette, nous ouvrons fébrilement les images. Surprise, sur quatre propositions, deux d'entre elles sont dans l'immeuble où se trouve notre éventuel futur (ex?) appartement, une autre dans un autre immeuble et les décos nous font présager que le propriétaire-fantôme doit être le même !
Mêmes lampes, mêmes sofas, mêmes styles de tableaux |
Et la quatrième proposition ? Il y a de quoi rire, c'est le même appartement que le nôtre actuellement, deux étages plus bas. Et quand je dis "même", je veux dire qu'à part l'étage, tout est semblable selon ce qui figure sur Internet, ce qui signifierait que nous aurions à nouveau les propriétaires que nous voulons fuir !
Chez nous, quand c'était tout neuf et impersonnel |
La nouvelle offre. Bon, d'accord, nous n'avons pas la peau de bête, mais sinon nous reconnaissons les meubles ! |
Incroyable que dans une si grande ville nous tournions pareillement en rond. Espérons qu'une solution sera trouvée jusqu'à dimanche !
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