Je pense que si l'on s'intéresse un tant soit peu à la Chine, on sait que son nouveau président est Xi Jinping.
A peine intronisé, le voilà qui part en voyage. Pas n'importe où, Xi rend visite à l'Afrique. Trouvé sur le site de la BBC :
"Le nouveau président chinois, Xi Jinping, a salué ce qu'il a présenté comme la solidité des liens entre son pays et l'Afrique.
Selon Monsieur Xi, l'Afrique est "un continent d'espoir et de promesse".
Le président chinois s'exprimait en Tanzanie - le deuxième pays qu'il a visité depuis son investiture il y a 11 jours.
S'adressant à Dar es Salam à des dirigeants dans une salle de conférence construite par la Chine, il a déclaré que les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont dépassé $200 milliards l'année dernière.
M. Xi et son homologue Tanzanien Jakaya Kikwete ont signé 16 conventions pour, entre autres, la rénovation des ports et hôpitaux de la Tanzanie et pour la construction d'un centre culturel chinois. Xi Jinping est attendu en Afrique du Sud mardi pour le sommet des Puissances émergentes qui comprennent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud."
Son voyage fait la une des médias chinois. Mon quotidien lui réserve en plus toute une page à l'intérieur. A lui et à Madame. Mais parlons déjà de lui. En plus du communiqué de la BBC, je lis qu'il a promis que la Chine allait aider l'Afrique à accroître ses richesses, une meilleure vie pour les Africains, un développement durable, sans se mêler de politique. Et surtout bien s'entendre et traiter d'égal à égal, le grand n'écrasant pas le petit, le riche n’oppressant pas le pauvre, respecter la dignité et l'indépendance africaine. Il est malin Xi, les Tanzaniens et les autres doivent avoir aimé son discours. Du baume dans ces temps agités. Ça doit les changer de l'attitude post-coloniale des Occidentaux que nous sommes. Je me demande si le commentaire du Ministre chinois pour l'Afrique à une télévision de Hong Kong était cependant bien nécessaire : "Qu'ont fait les pays occidentaux pour l'Afrique en 50 ans d'indépendance, à part critiquer injustement la Chine ?"
La présence à ses côtés de Peng Liyuan a aussi apporté une touche différente à ce que les présidents passés offraient au bon peuple. Tout à coup, nous réalisons que nous avons une First lady. Non seulement elle a un nom, mais en plus elle a bien de l'allure. Comme c'est le cas pour Michelle Obama, les éditoriaux commentent ses tenues avec fierté. Ses sacs, ses vêtements, ses chaussures ont tous été créés par des designers chinois, un signal important alors qu'en général on sait que l'industrie du vêtement chinois est dominée par des copies de modèles occidentaux. "Enfin, nous avons une First lady qui est belle et élégante !" Les précédentes doivent être ravies.