Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

vendredi 8 mars 2013

Journée de la femme (chinoise)









J'attaque ce sujet d'actualité alors que les collègues féminines de Fred auront congé cet après-midi. Par hasard, mon quotidien évoque cette semaine deux aspects de la vie de la femme chinoise.
 

Le premier mentionne que beaucoup de jeunes couples comptent  énormément sur leurs parents. Dans un premier temps, on invite les parents à vivre avec les jeunes, pour des raisons tout à fait honorables : prendre soin des aînés. Dans les faits, il en est tout autre. Ce sont les parents qui se tapent les corvées domestiques pendant que les jeunes travaillent. On a même donné à cette génération un nom, la génération "touche pas à la casserole". Et si les parents ne partagent pas l'appartement de leurs enfants, ces derniers s'arrangent pour vivre dans le même quartier, on va manger tous les soirs chez les parents et on en revient avec une boîte pour le repas de midi du lendemain. Cette distance, qui offre aux uns et aux autres davantage de liberté, porte aussi un nom : la "distance d'un bol de soupe", assez courte pour que le potage n'ait pas le temps de refroidir.  En dernier recours, on engage une ayi (aide domestique) qu'on dit traiter comme un membre de la famille. 


Des mères et des filles





















La faute à qui? Aux parents d'abord. A force d'avoir tout misé sur les études et la carrière de leur chéri(e), ils en ont oublié d'aborder les tâches domestiques, faire à manger, nettoyer, faire la lessive et se prendre en charge en général. En septembre, l'Université Tongji de Shanghai a dû fermer ses portes aux parents des étudiants et interdire les téléphones (de parents inquiets que leurs rejetons aient pris les bons livres, aient assez d'argent, ...). Alors, bien sûr, certains étudiants, se sentant si soutenus, ont engagé des ayis pour s'occuper d'eux et de l'entretien de leur dortoir. C'est tellement bon marché qu'en partageant le salaire entre douze personnes, ça devient quasi une bouchée de pain. Et pour les repas, les nouilles dans lesquels on ajoute de l'eau chaude font l'affaire.


Un autre sujet, le divorce. Il semble que ces quelques derniers jours il ait la cote. Il faut dire que le gouvernement central vient de décider de taxer lourdement les gains sur le profit fait sur les ventes immobilières. Il faut bien comprendre qu'un appartement, ça va, mais plus, ça taxe. Imaginons un gentil petit couple ayant deux appartements. Qu'il veut vendre car le marché se porte bien. Il devra verser un somme rondelette au gouvernement. Par contre, si les tourtereaux se divorcent "par manque d'affection mutuelle" (terme en général utilisé en Chine dans ces cas), chacun repart avec un appartement, que l'un d'entre eux peut revendre. Comme ici, c'est en général Madame qui tient les cordons de la bourse, on peut dire que la Chinoise est futée. Et après, on se remarie.

 



















Les officiers d'état civil sont crevés et débordés. Ils ne souhaitent pas mentionner de chiffre par crainte de donner des idéees à ceux qui n'y auraient encore pas pensé. L'un d'entre eux met en garde : attention aux risques encourus, certain(e)s pourraient servir de cette stratégie pour se débarrasser d'un(e) partenaire encombrant(e).


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