Jusqu'à tout récemment, que le rames de métro soient vides ou complètement bondées, les voyageurs dormaient ou avaient le regard capté par leur écran de téléphone ou de tablette. Je dois l'avoir écrit à au moins une occasion, il me semble qu'ici on ne lit pas beaucoup de livres, à part peut-être comment réussir comme Steve Jobs ou faire fortune en 20 leçons. Une enquête a d'ailleurs démontré que les 18-70 ans chinois n'avaient lu que 4.39 livres en 2012, bien moins qu'en Occident.
Et voici que, contrairement à toute attente, la ligne 2 du métro, celle qui relie en quelque 2 heures les 2 aéroports, offre depuis quelques un nouveau service en collaboration avec une librairie propriétaire de plusieurs magasins justement dans les stations de métro et un programme de formation. On prend un livre à une station de métro, on le lit pendant son voyage et on le rend à la sortie. Ou on le garde quelques jours, le temps de le terminer, et on le rapporte dans l'un des 60 magasins qui proposent ce service, sans avoir à laisser son identité. Service gratuit, sans avoir à payer de dépôt, juste un petit yuan qui sera reversé à une œuvre de charité (pour envoyer des livres à des écoles dans des régions moins privilégiées). Depuis le 18 aout ce service est couronné de succès, apparemment on fait la queue devant les rayons aux heures de pointe.
L'histoire a commencé en 2012 avec une demande faite au voyageurs et clients de la librairie Aizhi d'offrir des livres dont ils ne voulaient plus. En peu de temps, 100 000 bouquins leur sont parvenus. Ils ont été protégés d'une couverture verte sur laquelle la démarche est expliquée.
Comme le dit un officiel, on ne peut pas obliger les gens à lire avec des lois, mais c'est bien de les encourager à le faire.