Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

samedi 25 août 2012

Jing'an Villas



Oui, je sais, cette première photo doit choquer ceux et celles qui pensent aux 23 millions de gens qui nous entourent, d'autant plus que j'ai dû me frotter à une partie des 7 millions de personnes qui se déplacent chaque jour en métro. Quand j'aurai encore ajouté que ce petit coin de paradis s'ouvre, au nord, sur une des rues de shopping les plus fréquentées, Nanjing Xi Lu, on comprendra mieux ma joie de me retrouver dans ce havre de quiétude en plein centre-ville.


Tout d'abord, il faut trouver l'entrée du quartier, coincée entre deux rangées de boutiques de luxe, devant lesquelles je dois avoir passé des dizaines de fois sans rien remarquer.


Comme c'est souvent le cas dans les shikumen, on passe devant le garde pour pénétrer dans le complexe, une allée principale avec des ruelles de part et d'autre, dans ce cas accueillant des petits cafés un peu bohèmes parmi les habitants souvent octogénaires.





















La rumeur court que ce quartier pourrait devenir le nouveau Tianzifang (dont je n'ai encore jamais parlé), même genre d'endroit, mais envahi de touristes à la recherche d'authenticité, qui ont obligé les résidents locaux à s'en aller trouver ailleurs des logements plus abordables. Espérons que ce ne sera pas le cas !





















Au départ, le terrain était un cimetière pour les migrants de Chaozhou (sud de la Chine); plus tard des Britanniques s'en sont servis pour y construire des écuries pour leurs chevaux. Dans les années 1920, c'est un riche Chinois de la province voisine du Zhejiang, Zhang Jingjiang, qui a acquis ces terres sur lesquelles 183 villas ont été construites en 1932 pour accueillir les chefs entreprises étrangères et leurs familles, des politiciens, des réalisateurs de films, des médecins...

A la Révolution culturelle, les maisons ont été divisées en appartements pour loger de nombreuses familles.

 


 


Les quelque 3000 résidents sont tous d'accord, pas de "grands" magasins, pas restaurants graisseux, ni de bars attirant des foules bruyantes, il s'agit de permettre à de l'endroit de survivre, un îlot de paix préservé de l'agitation environnante.

En regardant mes photos, je me dis qu'il faudra
que je retourne dans cette chambre "perte de
mémoire"... si je peux la retrouver !

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