Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

vendredi 11 octobre 2013

Nouvelle frontière



Le Xinjiang (新疆, littéralement : "nouvelle frontière"), officiellement la Région autonome ouïghoure du Xinjiang est une des cinq régions autonomes de Chine, au statut particulier, comme la Mongolie-Intérieure ou le Tibet. C'est notre Far West, plutôt grand (à peu près la taille de l'Iran), il occupe un sixième du territoire chinois. Le Xinjiang possède une frontière commune avec huit pays, la Mongolie, la Russie, l'Inde, le Pakistan, le Kirghizistan, le Kazakhstan, l'Afghanistan et le Tadjikistan. Sa capitale est Ürümqi en mongol (Wulumuqi en mandarin).


La région a été habitée par les nomades mongols, puis des Mandchous. Elle a été cédée en partie aux Russes et ensuite regagnée par les Qing, donc des Chinois. Les Ouïghours, voulant se libérer de la domination étrangère, se sont soulevés à de nombreuses reprises contre le pouvoir chinois nationaliste avec l'éphémère République islamique du Turkestan oriental, avant que les frontières de la Chine soient corrigées au profit de la République socialiste soviétique du Tadjikistan et de la République populaire mongole. Une histoire mouvementée...

Le Parc du Peuple à Ürümqi/Wulumuq

Coincé entre montagnes (Kunlun, Pamir, Tian Shan,Altaï) et déserts (Taklamakan, Dzoosotoyn Elisen, Kumtag, Gobi), seul 4.3% du Xinjiang est habité. Du coup, ma première réaction en arrivant là-bas a été de me demander pourquoi les Chinois mettaient autant d'énergie pour conserver cette région. Dans les journaux, on entend parler de conflits, parfois violents entre Hui (les musulmans) et Han (les Chinois), de coupures d'Internet, de contrôles d'identité. Et ces Ouïghours qui ne parlent même pas le mandarin, qui écrivent en arabe, qui ne ressemblent pas à des Chinois! Alors, bien sûr, il y a l'envie de se connecter aux états voisins (voir plus haut), à l'Asie centrale et à l'Europe par la terre. Et quand on sonde un peu plus, on découvre que le sous-sol est riche en gaz et en pétrole. Toutes de bonnes raisons pour s'y accrocher.

Des déserts...
... aux glaciers



















Pour la 1e fois, je vois des derricks, nous sommes en plein
Far West !

Nous, ce qui nous a attiré "là-haut", c'est d'enrichir notre connaissance de la Chine, d'en connaître une autre facette. Il faut dire que des Ouïghours, il y en a beaucoup à Shanghai, ce sont eux qui nous vendent des fruits secs et chez qui nous allons manger du mouton. Ils n'ont pas très bonne réputation, voleurs, menteurs... Ici aussi on a peur de la différence.

Dans les champs de maïs

Dans la rue à Wulumuqi



















Dans la rue à Kashgar
Mais surtout, surtout, c'est de revenir sur la Route de la soie, après notre première approche en 2011 à Xi'an.

J'ai trouvé cette carte sur http://www.edelo.net/routedelasoie/route_soie.htm,
il faut aller jeter un œil pour avoir une idée de ce que cette
route a représenté pour l'Asie centrale

Maintenant, les caravanes sont pour les touristes


Par contre, les camions qui traversent le désert sont nombreux

Et les forêts d'éoliennes aussi

















Nous n'avons pas regretté notre visite un peu trop éclair, il aurait fallu prendre notre temps, il aurait fallu pouvoir continuer, passer les montagnes, continuer la magie... Nous sommes revenus à Shanghai !

1 commentaire:

  1. Hello blogeuse de rencontre sur les Routes de la Soie!
    Sympa ce voyage, cela me donne une furieuse envie d'y revenir faire un tour dans le désert...
    @+ sur le net, à Shanghai ou HK, si vous venez dans le coin, faites signe... je peux faire guide "-))
    Cath à HK

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