Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

jeudi 24 octobre 2013

Tourfan, brillante perle de la route de la soie


Tourfan (吐魯番 Tǔlǔfān ; ouïgour : تۇرپان / Turpan) est une ville-oasis située dans la région autonome ouighoure du Xinjiang de 250 000 habitants à 150 km d'Urumqi.


Tourfan est depuis des siècles le centre d'une oasis fertile (production de raisins, plus d'une tonne de raisins exportés en Chine et plus loin, mais aussi melons,entre autres) et une importante cité commerciale de la Route de la soie, au nord de la dépression de Tourfan. Cette dépression, longue de 240 km, est réputée pour être « la chambre des vents de la Chine » (des vents de force 8 à 12 soufflent plus de cent jours par an et détruisent les arbres, les récoltes et raclent les sols). C'est aussi le 3e point le plus bas du monde avec ses 154 m en dessous du niveau de la mer et le plus chaud de Chine. En été, on atteint facilement 47°C, et même 82°C sur les dunes de sable, il paraît qu'on pourrait cuire un cake dessus. Mon guide de voyage parle de la Vallée de la Mort de la Chine. C'est tentant, non?


Jusqu'au Ve siècle, la capitale de la région était Jiaohe (Yarkhoto), à 16 km plus à l'ouest. Ses ruines  se trouvent perchées sur une terrasse étroite surplombant de 20 à 30 m deux rivières. La "Ville des falaises" atteignit son apogée sous les Ouïghours au IXe siècle, mais fut détruite par les rébellions mongoles et abandonnée au XIIIe siècle. Construite en pisé, elle est aujourd'hui très endommagée; elle comptait parmi ses principaux monuments plusieurs monastères bouddhistes, une pagode, un groupe de 101 stupas...



















Antique, certes, endommagée nul doute, mais si moderne pour les touristes...


Puisque nous faisions partie d'un voyage organisé depuis Urumqi, nous avons eu le privilège de suivre la guide, de monter dans le car et en descendre quand on nous le demandait, nous avons eu un programme bien chargé qui passait par un musée des karez. Ce système de canaux d'irrigation souterrains, alimentés par des puits, comprend un total de 1600 km de tunnels dans le district de Tourfan. Il était indispensable à l'irrigation et à la survie de la région. Ce système est d'origine persane.


Notre petit groupe a passé par le minaret d'Emin, un des joyaux architecturaux de la Route de la Soie; haut de 44 m, érigé au XVIIIe siècle; c’est un fuseau de simples briques séchées au soleil, décoré de motifs géométriques et floraux. 





















Si les endroits touristiques dans l'oasis sont nombreux, notre tour opérateur du jour avait heureusement procédé à une sélection. Dont faisait partie les Monts Flamboyants, des montagnes de grès, qui réfléchissent une intense chaleur.

Même que nous y étions en fin de journée,
les montagnes ne flamboyaient pas trop


Mais rien n'arrête les touristes quand il s'agit de poser
pour la photo

Notre voyage n'aurait pas été complet sans un arrêt dans la vallée des raisins, une gorge située à l'est de Turfan, un complexe touristique où nous avons goûté raisins, melons et pastèques. Turfan produit une centaine de sortes de raisins. Nos hôtes ont dansé pour nous... avant de nous faire déguster des raisins secs de leur production et de nous les vendre.


Après une journée passée avec de parfaits inconnus, on devient des copains. Pour un jour... plus je craquerais.


2 commentaires:

  1. Ce petit reportage me donne vraiment envie d'aller voir plus près, cela m'a tout l'air magique!
    Jibee

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    1. L'ennui, c'est que "plus près" c'est drôlement loin, même depuis Shanghai !

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