Le 22 mai, un attentat meurtrier a eu lieu à Urumqi/Wulumuqi, capitale du lointain Xinjiang. Encore un, serait-on tenté de dire.
lemonde.fr commente : " Tout comme l'attaque du 30 avril à la gare d'Urumqi, intervenue le dernier jour du déplacement officiel du président chinois Xi Jinping au Xinjiang, le massacre d'hier est des plus embarrassants pour le pouvoir : il a eu lieu alors que M. Xi accueillait à Shanghaï plusieurs chefs d'Etat étrangers dans le cadre d'un sommet régional sur la sécurité en Asie, la CICA, à laquelle la Chine souhaite donner davantage de crédibilité internationale. En cela, l'attentat démontre les failles béantes d'un système policier obnubilé par la répression politique, religieuse et culturelle des Ouïgours, et bien plus démuni qu'on pourrait le croire lorsqu'il s'agit de lutter contre des cellules de combattants néo-fondamentalistes. [...] Les médias chinois, qui ont dénoncé un « acte de terreur » et un « crime contre l'humanité » [...] Des témoins ont assuré que la police a tiré. Le sort des terroristes n'est pas connu, mais une source a affirmé que plusieurs d'entre eux ont péri. [...] La ligne officielle est de dénoncer les terroristes comme une « poignée de séparatistes » aspirant à gâcher les bienfaits du développement chinois et de l'harmonie interethnique. [...] " Pour l'article complet, c'est ici.
Beijing-la-politique, apparemment, s'attend à des représailles. Le réseau de métro de la ville est le plus fréquenté de la planète (env. 10 millions de passagers quotidiennement). En temps normaux, les voyageurs doivent déjà affronter des conditions peu enviables :
- des bouchons qui battent des records. On se souvient de celui d'août 2010, 12 jours, près de 100 km de long;
- des transports en commun bondés aux heures de pointe;
- des taux de pollution si élevés que le vélo ou la marche ne sont pas une option saine.
Les voilà qui doivent maintenant faire face à un nouvel obstacle, les contrôles de sécurité serrés. Ronchonnent-ils ? Font-ils ami-ami avec leurs voisins d'infortune ? Rêvent-ils de vivre sur un île déserte ? Détestent-ils les Ouïghours ? Il faut avoir une sacrée foi dans son gouvernement pour accepter des conditions pareilles, matin et soir.
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