Lijiang (littéralement " beau fleuve ", en référence au Yangze) est peuplée majoritairement par la minorité Naxi, et qui est bordée au nord par le Yangzi Jiang (Yangzi).
" La vieille ville de Lijiang est sûrement l’une des villes anciennes les
plus charmantes de toute la Chine. Classée au patrimoine mondial de
l’UNESCO, et haut lieu de la minorité Naxi, Lijiang est une ville idéale pour se détendre ; elle abrite de superbes hôtels de charme dans d’anciennes demeures Naxi restaurées. Lijiang est également le point central vers une région riche en activité diverses, comme la randonnée dans les Gorges du Saut du Tigre, aux Montagnes du Dragon de Jade ou à Wenhai, une visite à dos de cheval ou à pied des anciennes villes Naxi de Shuhe, Baisha ou Yuhu. Lijiang est également le point de départ pour une expédition vers le Lac Lugu, ou celui de Lashihai, encore méconnu des voyageurs. " Cela fait envie, j'ai été tentée par Lijiang, malgré quelques mises en garde d'esprits chagrins qui relevaient que " le développement du tourisme, en particulier pour les Chinois eux-mêmes, est en train de modifier en profondeur cette ville située dans une des régions les plus pauvres de Chine."
C'est ainsi que j'avais imaginé Lijiang, que je l'ai trouvé tôt le matin |
J'aurais pu lire un article sur Papier de Chine qui commence ainsi : " Inscrite au patrimoine de l’Unesco en 1997, la vieille ville de Lijiang
est envahie par les touristes et l’héritage de l’ethnie naxi est peu à
peu détruit par les bars et les boîtes de nuit. Enquête et reportage à
Lijiang, dans la province du Yunnan, à l'extrême sud-ouest du pays." (Pour la suite, c'est ici.) Je ne l'ai pas fait et, dans le fond, c'est tant mieux, le tourisme à la chinoise existe et nous l'avons rencontré.
Dans la douceur du matin |
Plus tard dans la journée |
Yuanxianglijiangkzhan était le doux nom de notre auberge |
Parce que c'est tout de même vrai que Lijiang est une bien jolie "bourgade" ("ville ancienne exceptionnelle sise dans un paysage spectaculaire" annonce le site de l'UNESCO), pleine d'auberges plus charmantes les unes que les autres, de rues pavées, de dédales où l'on se perd volontiers. Le marché est un vrai marché, la vue sur les toits depuis la Colline du Lion est douce et envoûtante. Nous avons été gentiment accueillis, nous avons été alléchés par toutes les offres de nourriture de rue. Nous avons aussi été tentés par des vêtements (naxi ou pas), viande de yak, accessoires en cuir, bijoux en argent ...
Mais qui donc sont ces Naxi? Lointains parents des tibétains, les Naxi sont à l’origine un peuple de
pasteurs qui s`est sédentarisé. Le royaume Naxi de
Lijiang devient au XIe siècle, sous les Ming, grâce aux rois Mu, un
centre économique, politique et culturel avec l’épanouissement de la
religion Dongba. Leur langue appartient à la famille tibéto-birmane. Déjà au VIIe siècle, les Naxi possédaient deux types d`écritures : l’une pictographique, le Dongba et l’autre, syllabique, le Koba issu du tibétain.
" Les Naxi vivaient encore jusqu'à récemment en familles matrilinéaires, pas à proprement parler matriarcale puisque les dirigeants locaux étant toujours des hommes, mais les femmes tiennent toujours une place prépondérante. Les matriarches naxi maintiennent les hommes sous leur coupe avec des relations amoureuses très souples. Le système de l'azhu (ami) permet à un homme et à un femme de devenir amants sans partager le même toit : le garçon passe ses nuits chez sa petite amie et retourne vivre et travailler chez sa mère pendant la journée. Les enfants appartiennent à la mère, responsable de leur éducation; l'homme la soutient aussi longtemps que dure la relation. Étant donné ce système, la reconnaissance de paternité n'a guère d'importance..." (Lonely Planet)
Les prêtres Dongba transmettent l’histoire, la littérature et la religion du peuple Naxi. Ils se rattachent au culte Bon tibétain et pratiquent la divination et danses rituelles. C’est une religion sans temple, avec des cérémonies pratiquées pendant les fêtes et festivals.
Comme nous en avons eu vite marre des tamtams et des touristes, nous avons décidé d'aller dans un village préservé, Baisha, littéralement " le sable blanc ". Trajet en bus rapide en direction des montagnes pour une bouffée d'authenticité. Avant 1270, Baisha était la capitale du royaume Naxi. Les ancêtres des Naxi ayant traversé la rivière Jinshajiang, ont descendu la montagne du Dragon de Jade pour entrer dans le bassin de Lijiang. Il ne fallait pas rater l'endroit.
Alors oui, Baisha est tranquille. Encore. Pour combien de temps ? De nombreuses maisons sont en reconstruction, prévoyant des échoppes au rez-de-chaussée, la dizaine de kilomètres entre Baisha et Lijiang sont bordés de grues et autres engins de chantier...
L’autre point d’attraction du village de Baisha, ce sont probablement les fresques datant de la dynastie Ming. Toutes les fresques sont en rapport avec la religion. Les fresques sont toutes exposées dans le Palace Dabaoji et le temple Liuli à Baisha.
Après encore une balade matinale, quelques photos et une visite au marché, il était temps de se déplacer plus au sud.
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