Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

dimanche 17 novembre 2013

Des paniers de billets


Dans la province voisine du Zhejiang, quand il est question de mariage, on ne lésine pas sur les cadeaux. De tout temps, on a offert des cadeaux pour célébrer l'union de deux personnes, de deux familles, de deux clans. De nos jours, un cadeau bien apprécié est une enveloppe rouge dans laquelle ont été glissés quelques billets, dont le montant représente un multiple de 8, puisque c'est un chiffre porte-bonheur.


Les Haung ne plaisantent pas quand il est question de respecter les traditions. Prenons Meng, le fils, 27 ans. Pour lui, déclarer sa flamme a pris une forme très matérielle. Il a fait envoyer à sa belle 18 paniers de bambou remplis de billets, 8.88 millions de yuans ($1.45 million), pesant plus de 102 kilos. Pour la livraison, il a engagé 18 personnes, un convoi de véhicules de luxe mené par une Maserati version sport. Sans surprise, la famille de Lin Sun, qui s'appelle aussi Haung a accepté ce cadeau.


 Les deux tourtereaux, qui ont été présentés par des amis communs,  se connaissent depuis 3 mois déjà.


Les réseaux sociaux se sont emparés de cette histoire:  " Epouse-t-on une femme ou l'achète-t-on ? " ou " Si c'était une histoire d'amour, une telle extravagance serait bien inutile." J'ai découvert un mot qui caractérise ces nouveaux riches : tuhao (= rustre riche). Tuhao s'applique à ces gens riches, mais  peu distingués des campagnes qui dépensent leur argent de manière outrancière. On l'a beaucoup utilisé quand le nouvel iPhone doré est sorti récemment, le préféré des jeunes Chinois. On a parlé d'or tuhao.


2 commentaires:

  1. Oooh, je pense qu'il peut y avoir un bon débat sur ce sujet: Achète-on sa femme? Je n'ai pas envie d'écrire une tartine, mais je me réjouis de ces fins d'année pour reprendre le sujet avec toi. Simplement ceci: Dans notre société aussi, l'homme se demande toujours s'il va pouvoir subvenir aux besoins de sa femme, qu'il est important de lui faire des cadeaux matériels qui peuvent bien montrer à quel point on tient à elle et qu'aux yeux toujours de cette société, un homme fortuné sera toujours davantage valorisé que quelqu'un qui l'est bien moins. Comme si l'argent fait forcément le bonheur. Le "c'est un bon parti" est toujours d'actualité. Et ce n'est, me semble-t-il, toujours qu'en relation avec la fortune de l'homme. Nous ne parlons pas du tout de sa nature humaine. Donc un homme peut être un bon parti, même si c'est un gros con. Désolé du gros mot. Ahhhhh l’appât du gain! Et voilà, moi qui ne voulait rien dire, je me retrouve à écrire un pâté!

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    1. Subvenir aux besoins d'une famille, d'accord, mais organiser tout un cortège mené par une Maserati avec plus de 100kg de biffetons c'est une autre histoire, il me semble. Dans le cas exposé ici, j'ai aussi l'impression, comme certains commentaires sur les réseaux sociaux, que l'affaire est avant tout de montrer comme on est riche, et donc puissant, à la fille peut-être, mais surtout à tous ceux qui ont vu défilé la procession. Si la fiancée s'est sentie aimé et désirée, tant mieux pour elle...

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