Il aura fallu un ami curieux pour me faire réaliser que j'avais attribué la statue ci-dessus à Mao. Je l'avais photographiée pour la glisser fièrement sur la page consacrée au Bund. J'ai remis ça pour la page sur Mao, même statue, autre photo. Alors qu'il ne s'agit nullement de Mao, mais d'un politicien et militaire nommé Chen Yi, un brin moins illustre tout de même. Voyons donc qui est cet homme dont la statue mérite une telle place de choix.
Chén Yì (陈毅) est né le 26 aout 1901 à Lezhi dans le Sichuan et décédé le 6 janvier 1972 à Pékin. Après des études classiques et l'apprentissage du français, il obtient une bourse et il réside en France de 1919 à 1921 comme d'autres dirigeants chinois comme Zhou Enlai et Deng Xiaoping. Il étudie la chimie à Grenoble et Lyon et il travaille dans les usines Michelin. C'est à cette époque que Chen Yi adhère au socialisme.
En 1928, il rejoint Mao Zedong dans les montagnes du Jinggang et participe alors à la création de l’armée rouge des travailleurs et des paysans de Chine. Chen Yi s'illustre lors de la Longue Marche et dans la guerre sino-japonaise entre 1937 et 1945. En 1945, il entre au Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et assure le commandement de la troisième armée de campagne de l'Armée populaire de libération. En 1948 et 1949, ses troupes s'emparent de Nankin puis de Shanghai.
Chen Yi à droite en 1943 |
Il est le premier maire communiste de la ville de Shanghai de 1949 à 1958. Il est promu par Mao maréchal le 27 septembre 1955. En 1958, il succède à Zhou Enlai au poste de Ministère des Affaires étrangères avec lequel il travaille en étroite collaboration.
En 1955 |
Le 26 septembre 1958, au début de la Grande famine, il écrit dans Le Quotidien du Peuple avoir vu de ses propres yeux un champs de patates douces donnant 7500 tonnes à l'hectare (750 kg par m²). Ce genre de déclaration a contribué aux réquisitions excessives qui ont affamé la paysannerie.
En février 1967, Chen Yi et un autre maréchal critiquent ouvertement la révolution culturelle. Il est alors violemment pris à parti par les Gardes rouges et écarté du pouvoir et ce malgré la protection de Zhou Enlai. Il garde néanmoins ses titres mais n'en assure plus les responsabilités.
Il mérite donc bien sa statue et je le prie d'accepter toutes mes excuses pour cette lamentable erreur.
Adapté de Wikipedia
L'ami curieux en est tout baba
RépondreSupprimerd'avoir déboulonné "Chairmama"!
Curieux et anonyme, l'ami. Pas de souci, des statues du Grand Timonier, il y en a bien assez tout partout dans ce pays.
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