Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

vendredi 27 avril 2012

Resserrer la vis

Les portes en fer protégeaient les étrangers
dans leurs rues intérieures (Concession française)
Il n'y a pas qu'en Europe qu'on s'inquiète de l'arrivée d'étrangers illégaux. Comme la Chine est un grand pays, nous avons beaucoup de voisins, l'Inde, le Népal et pleins de "stan" à l'ouest, la Mongolie, la Russie au nord, la Corée du Nord à l'est (et du sud, tout comme le Japon et Taiwan avec des frontières maritimes), le Vietnam, le Laos, la Birmanie et le Myanmar au sud.


Certains de ces voisins aimeraient bien venir voir comment notre herbe est plus verte. Et il n'y a pas qu'eux, on a envie de venir de plus loin pour la même raison.

(tiré de Ostrowski & Penner, It's all Chinese to me
Tuttle Publishing 2009)
Le Vice-Ministre de la Sécurité Publique, Yang Huanning, est inquiet, il faut augmenter les contrôles aux frontières, être un peu moins généreux avec les visas et renvoyer ceux qui n'ont rien à faire ici, il y a trop d'étrangers illégaux.

Une porte à Hangzhou
Une fois que les étrangers illégaux sont dans la fourmilière, c'est difficile de les trouver et de les renvoyer, pas assez de policiers qui parlent des langues étrangères. "Les consulats et les ambassades étrangères ne sont d'aucune aide", constate M. Yang. La plupart de ces illégaux proviennent de pays voisins et travaillent dans les nettoyages, les usines et les chantiers. Ils ont doublé en 10 ans.

Une porte de pierre sur Beijing Lu qui date de plus de 100 ans
Donc, pour ces gens, la loi va être plus dure. Par contre, on va faciliter les entrées "d'individus étrangers talentueux" pour qu'ils viennent travailler en Chine et pour favoriser les investissements étrangers. Comme partout, en somme.

Pour ces "bons étrangers", on planche sur des règles facilitées pour la sécurité sociale, les impôts, la scolarité de leurs enfants, ... Comme partout !

Une porte de la Mosquée de Xi'an,
à une époque où ceux qui suivaient
la Route de la Soie s'installaient dans le pays
Dans le même journal, je lis que les migrants (= les Chinois d'autres provinces) ne sont pas contents de leur situation à Shanghai. La ville est trop chère, ils ne se sentent pas intégrés, les salaires sont trop bas. Ils représentent le 40% des travailleurs actifs de la cité, mais ceux qui sont nés après 1985 ne sont plus attirés par ses lumières. Shanghai ne trouve plus de personnel qualifié et d'ouvriers, comme Shenzhen et Dongguan, au sud.

A Shanghai

Il est assez facile de connecter les deux articles. 9000 km me séparent de mon pays. Pourtant les problèmes et les craintes me paraissent drôlement similaires. Ça doit aussi être ça la mondialisation.


 L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.

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