Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

mercredi 12 février 2014

Gens de Bali


J'avais oublié que les Balinais étaient si gentils. Attention, pas gentils-mièvres ou gentils-bébêtes. Non, affables, attentionnés, drôles, doux, ouverts, légers, chaleureux, sages... on voit l'idée, j'espère.


Est-ce parce qu'ils sont hindouistes ? Les Balinais sont fiers de leur culture, de leur patrimoine, de leur religion, et bien-sûr de leur tolérance et de leur ouverture d’esprit. Les offrandes, qu’on retrouve partout (au sol et sur les tables, sur le sable des plage et sur les étals des boutiques, sur les autels voués aux divinités comme dans les hôtels ouverts aux invités, etc.), sont ainsi devenues un symbole fort de l’identité culturelle et religieuse de Bali. Ici, les croyances, dieux et démons, cohabitent harmonieusement, l’hindouisme est mâtiné, mélangé, infusé d’éléments animistes, bouddhiques ou chamaniques. Le système de caste est discret, le tout étant pour les Balinais, plus pratiquants que croyants, de valoriser l’harmonie et non de focaliser sur la hiérarchie. 

Un "temple" sur la plage

Est-ce parce que la société n'oppose pas le bien au mal ? L’être humain n’est qu’une reproduction du vaste cosmos. Le corps humain n’échappe pas à cette règle au regard de la doctrine hindoue. Et le corps humain réceptionne sans arrêt des pulsions qui sont soit positives soit négatives. Dieux et démons. Ces faits et influences peuvent être " sous contrôle " seulement si l’être humain se comporte au fil de sa vie de manière " rituellement correcte ". Le positif doit l’emporter sur le négatif, l’ordre sur le désordre. On remarquera que cela ne revient pas à opposer le bien au mal. L’objectif n’est pas d’éradiquer le mal, mais de faire avec, bon gré mal gré, et donc aussi de tenter de " bonifier " ce mal. A Bali  l’harmonie ne vient pas du fait qu’on doive mieux faire mais plutôt bien faire : faire ce qu’il est convenu de faire dans le respect envers Tout (les dieux, les humains, la animaux et les plantes ; la culture et la nature ; les bons et les mauvais…).
Notre guide d'un jour nous a apporté des informations utiles
Est-ce que la philosophie balinaise où l’équilibre du monde passe par l’équilibre de soi n’explique pas l’importance dans la vie quotidienne accordée à la famille ? Accepter de vivre à sa " juste " place ou se conduire de manière appropriée permet de s’assurer une relative paix . Il permet également de comprendre le désintéressement envers la chose publique, comme pour l’engagement politique ou la bataille des idées, par exemple.

Les familles se retrouvent le soir venu sur les plages
désertées par les touristes
Nous avons rencontré quelques Balinais et Balinaises :

Encore un dont je n'ai pas mémorisé le nom ! Il nous a
raconté que sa mère âgée de 95 ans ne portait toujours qu'un
sarong noué autour de la taille. Elle s'amusait qu'avant les touristes
étaient plus habillés qu'elle et que maintenant c'est le contraire.
A Bali, les noms sont attribués en fonction de l’ordre des naissances, et dans une moindre mesure le sexe. Il n’y en a que quatre groupes et la plupart sont mixtes.

Wayan, Putu, ou Gede, pour le premier né masculin
Wayan, Putu, ou Iluh, pour la première née fille
Made, ou Kadek, pour le second né (garçon)
Made, Kadek, ou Nengah, pour la seconde née (fille)
Nyoman ou Komang, pour le troisieme né (garcon ou fille)
Ketut, pour le quatrième né (garçon ou fille)

A partir du 5eme enfant on revient au départ... Pas besoin de se creuser la tête ! Mais à partir du 105e jour on ajoute des prénoms qui correspondent au caractère de l'enfant.

Je ne connais pas leur nom "de rang". La souriante dame de
droite se baladait avec un petit carnet où elle notait des mots
et des phrases russes après les avoir vérifiés auprès des clients.
"C'est tellement plus facile que le mandarin", m'a-t-elle affirmé.
N'empêche qu'elle accueillait aussi les clients chinois dans leur langue
Elle, c'est Paula (sûrement un nom facile pour les touristes)
rencontrée sur la plage de Kuta. Autour d'un bracelet, nous
avons parlé de la vie, le mariage, les enfants, les hommes...
avec beaucoup de rires. Avant, j'avais peur de ces contacts
un peu forcés qui ne font pas partie de ma culture.
Maintenant je les aime beaucoup.



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