Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

jeudi 14 mars 2013

Histoire cochonne


Mardi à 15 heures, il y avait 5916 porcs morts dans le Huangpu, "notre" rivière. Certainement que la barre des 6000 doit avoir été franchie depuis. Il faut souligner que le Huangpu compte pour 22% de la consommation d'eau des 23 millions d'habitants.


On nous informe que la qualité de l'eau de la rivière était "normale" parce que les autorités ont été promptes a retiré les cochons un peu avant la ville, dans les districts de Sonjiang et Minhang, grâce à des barrières végétales. "Près de 6.000 porcs crevés et la qualité de l'eau ne change pas. On assiste à un miracle", a ainsi ironisé dans un message publié sur l'internet un résident.


La municipalité de Shanghai, selon la presse locale, pense que les porcs ont été jetés dans la rivière par des éleveurs de la préfecture de Jiaxing (province du Zhejiang), voisine de Shanghai, après être morts d'une maladie non précisée. Des investigations sont en cours.


Mais les responsables de Jiaxing ont pour l'instant refusé d'endosser cette responsabilité. "Nous n'excluons pas l'éventualité que les cadavres proviennent de Jiaxing. Mais nous n'en sommes pas sûrs", a déclaré Wang Dengfeng, porte-parole de cette préfecture. "Le lieu d'élevage des porcs morts n'est pas clair, par conséquent ils peuvent très bien être originaires d'ailleurs". Pourtant, 10078 porcs sont morts en janvier dans un village de Jiaxing et 8325 animaux ont subi le même sort en février. "Les chiffres doivent encore être vérifiés", annonce le Bureau vétérinaire de Jiaxing. "Il se pourrait que les les paysans aient pu jetés les cochons dans la rivière car ils sont néfastes". Les causes ? Un virus peut-être ou le froid... Un habitant de Jiaxing qui a préféré rester anonyme a toutefois déclaré que le village en élevait trop.


Le Nouvel Obervateur du jour commente : "La pollution des cours d'eau, parfois avec de graves conséquences pour la santé, est un fléau en Chine, où le respect de l'environnement est souvent sacrifié sur l'autel de la croissance économique. La ville de Shanghai, selon ses médias officiels, a renforcé ses contrôles pour éviter que des morceaux de porcs repêchés dans le fleuve se retrouvent sur les étals des boucheries. Hypothèse plausible, au vu des nombreux scandales alimentaires en Chine". En tous cas 80 yuans par porcs morts sont offerts pour que le gouvernement en dispose.

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