Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

jeudi 28 novembre 2013

Mille excuses, Chen Yi


Il aura fallu un ami curieux pour me faire réaliser que j'avais attribué la statue ci-dessus à Mao. Je l'avais photographiée pour la glisser fièrement sur la page consacrée au Bund. J'ai remis ça pour la page sur Mao, même statue, autre photo. Alors qu'il ne s'agit nullement de Mao, mais d'un politicien et militaire nommé Chen Yi, un brin moins illustre tout de même. Voyons donc qui est cet homme dont la statue mérite une telle place de choix.

Chén Yì (陈毅) est né le 26 aout 1901 à Lezhi dans le Sichuan et décédé le 6 janvier 1972 à Pékin. Après des études classiques et l'apprentissage du français, il obtient une bourse et il réside en France de 1919 à 1921 comme d'autres dirigeants chinois comme Zhou Enlai et  Deng Xiaoping.  Il étudie la chimie à Grenoble et Lyon et il travaille dans les usines Michelin. C'est à cette époque que Chen Yi adhère au socialisme.

En 1928, il rejoint Mao Zedong dans les montagnes du Jinggang et participe alors à la création de l’armée rouge des travailleurs et des paysans de Chine. Chen Yi s'illustre lors de la Longue Marche et dans la guerre sino-japonaise entre 1937 et 1945. En 1945, il entre au Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et assure le commandement de la troisième armée de campagne de l'Armée populaire de libération. En 1948 et 1949, ses troupes s'emparent de Nankin puis de Shanghai.

Chen Yi à droite en 1943
Il est le premier maire communiste de la ville de Shanghai de 1949 à 1958. Il est promu par Mao maréchal le 27 septembre 1955. En 1958, il succède à Zhou Enlai au poste de Ministère des Affaires étrangères avec lequel il travaille en étroite collaboration.

En 1955
Le 26 septembre 1958, au début de la Grande famine, il écrit dans Le Quotidien du Peuple avoir vu de ses propres yeux un champs de patates douces donnant 7500 tonnes à l'hectare (750 kg par m²). Ce genre de déclaration a contribué aux réquisitions excessives qui ont affamé la paysannerie.

En février 1967, Chen Yi et un autre maréchal critiquent ouvertement la révolution culturelle. Il  est alors violemment pris à parti par les Gardes rouges et écarté du pouvoir et ce malgré la protection de Zhou Enlai. Il garde néanmoins ses titres mais n'en assure plus les responsabilités.

Il mérite donc bien sa statue et je le prie d'accepter toutes mes excuses pour cette lamentable erreur.


Adapté de Wikipedia

dimanche 24 novembre 2013

Le lotus rose


Ce n'est pas souvent que je m'intéresse aux arbres et aux plantes. Bien sûr que je les vois, que je les admire, que je les photographie. Mais c'est vrai, peu de plantes ont trouvé le chemin de mon blog, juste les incontournables platanes qui font partie de notre décor quotidien.

En juillet, dans un jardin à Suzhou
Aujourd'hui, j'ai décidé que les lotus devaient figurer sur ce blog. Il faut que je précise qu'avant de venir en Asie, je n'avais jamais vu de lotus, à part...


Maintenant, je me suis rachetée, les lotus sont partout. Dès qu'il y a un coin de terrain vert avec plan d'eau, hop, il y des lotus. C'est la fin de la saison pour les lotus, ils sèchent, ils pourrissent, avalés par leurs plans d'eau, mais ils m'ont ravie depuis mai. Ils méritent bien un hommage.

En octobre sur le Lac de l'Ouest à Hangzhou

Le lotus est une herbacée rhizomateuse aquatique, vivace grâce à sa tige en rhizome spongieux, épais, ramifié, portant des tubercules fixés dans le fond de l'étang. Ses feuilles arrondies, peltées, pouvant mesurer jusqu'à 50 cm de diamètre, sont soit flottantes, planes, soit érigées jusqu'à 75 cm au-dessus de l'eau, en forme de coupe. Bien qu'elle préfère des eaux peu profondes, la plante peut survivre jusqu'à 2,4 m de profondeur. Les fleurs, de couleur blanc rosé, sont grandes, de 15 à 30 cm de diamètre, et comportent une vingtaine de pétales. Elles ont aussi la propriété d'être thermorégulatrices. Elles peuvent générer de la chaleur afin de maintenir une température oscillant entre 30 °C et 36 °C pendant la période de pollinisation. Il s'agirait peut-être d'un mécanisme pour attirer les insectes pollinisateurs. Le fruit composé est constitué par le réceptacle floral charnu ; il ressemble à une pomme d'arrosoir comptant de 15 à 20 alvéoles renfermant chacune un akène de la taille d'une petite noisette.


C'est une plante ornementale; la couleur des fleurs varie du blanc pur au carmin rosé selon les variétés. Les faux fruits séchés, en forme de pomme d'arrosoir, entrent dans la composition de bouquets secs. C'est également une plante médicinale, utilisée en cosmétique.



Les fleurs, les graines, les jeunes feuilles et les rhizomes, ainsi que les pédoncules, sont tous comestibles. En Asie, les pétales sont parfois utilisés comme garniture alors que les grandes feuilles rondes servent d'assiette. Le rhizome, assez fibreux et insipide, est utilisé comme légume. On l'appelle liánǒu (莲藕). On peut en extraire une fécule servant à préparer des potages, le cuire à l'eau et l'ajouter à des soupes, le faire frire, sauter ou braiser. Les pétales, les feuilles et les rhizomes peuvent aussi être mangés crus, mais il y a un risque de transmission de parasites , c'est pourquoi il est recommandé de le consommer cuit.


Les Chinois savent depuis longtemps que les rhizomes de lotus sont excellents pour la santé. Les étamines peuvent être séchées pour en faire une tisane parfumée appelée liánhuā cha (蓮花 茶). Les graines de lotus, appelées liánzĭ (莲子), sont polyvalentes, elles peuvent se manger crues, grillées comme des châtaignes, séchées et éclatées comme du maïs soufflé. Elles peuvent être bouillies et réduites en pâte pour faire une soupe sucrée. En y ajoutant du sucre, la pâte de graine de lotus devient un des ingrédients les plus courants de pâtisseries telles que les gâteaux de lune. Il existe différentes sortes de racines à 5,7,9 et 11 trous, qui sont plus adaptées à différents plats.  Celles à 7 trous sont plus douces, pour faire des purées ou pour mettre dans les soupes. Celles à 9 trous sont plus croquantes et sont plus adaptées à une cuisson sautée.


Je viens de lire tous ces détails sur Wikipedia et je dois avouer que je n'avais jamais compté le nombre de trous des rhizomes dans mon assiette. Maintenant je sais qu'ils étaient croquants et délicieux !

mercredi 20 novembre 2013

A table !


 " Le riz ne peut jamais être trop finement moulu, et la viande trop finement émincée. Il ne faut pas manger la viande passée ni celle qui a changé de couleur ou d’odeur. Il ne faut pas manger les aliments crus. Il ne faut pas manger la viande abattue en dehors des règles, ni celle servie sans assaisonnements. Lors des banquets, il ne faut pas proposer plus de viandes que de riz. Il faut abondance de vin sans que l’on s’enivre. Il ne faut pas manger les viandes ou boire les vins offerts dans la rue. Après avoir mangé, consommez un bout de gingembre pour rincer la bouche. "


Mieux vaut tard que jamais, je dois absolument aborder les bonnes manières à table. Je sais, il est parfois étonnant de savoir qu'il y a des règles quand on entre dans un restaurant invariablement bruyant à l'heure des repas.


Les baguettes
Pour les Chinois, les baguettes sont sacrées. Selon l'étiquette, il faut tenir les baguettes à leur milieu. Ceux qui les tiennent trop au-dessus sont considérés comme arrogants alors que ceux qui les tiennent au-dessous passent pour malotrus. Par ailleurs, il est aussi déplacé d'appuyer le bout des baguettes sur la table pour les égaliser ou de les garder dans sa bouche lorsqu'elles ne portent plus d'aliments. On ne les plante pas à la verticale dans un plat de riz, ce qui signifierait qu'on souhaite la mort de ceux qui sont autour de la table.  On ne joue pas non plus avec ses baguettes, on ne les utilise pas pour jouer du tam-tam ou pour indiquer un objet ou une personne, c'est grossier. Inutile aussi de les employer pour tapoter sur son assiette afin d'indiquer que l'on s'impatiente.


Les plats
Il n'y a pas d'ordre! On commande, on partage. Pour nous, laowai, c'est toujours un peu frustrant de ne recevoir qu'une seule carte des mets pour toute la tablée. Le personnel des restaurants semble trouver que nous prenons beaucoup de temps pour nous décider. Les nouilles, les jiaozi et baozi (raviolis) arrivent toutefois en dernier. Le riz aussi. Son rôle n'est pas d'accompagner les plats en sauce, mais de compléter le repas, si on avait encore une petite faim. Il n'est pas rare qu'il soit oublié. Lorsque l'on mange du poulet, c'est tout à fait acceptable de cracher les os sur la table, à la droite de son assiette. C'est grossier de ne pas toucher à certains plats. Si certains ne nous conviennent pas , on se sert quand même. On finit tout le reste dans son assiette et on laisse ce que l'on n'aime pas. C'est acceptable puisque laisser de la nourriture indique qu'on a assez mangé. En général, il y a beaucoup plus de plats qu'on trouverait sur une table occidentale. Il s'agit pour un hôte ou une hôtesse de démontrer son sens de l'hospitalité. Dans un restaurant, les Chinois repartent souvent chargés de boîtes (da bao 打包) contenant leurs restes. 


Tchin-tchin
Lorsque l'on trinque avec ses compagnons, il faut s'assurer que le bord de son verre est situé au-dessous de celui d'une personne plus âgée ou plus importante pour leur montrer du respect.


Au restaurant
Les Chinois invitent peu chez eux. Les fêtes de famille, les anniversaires, les invitations ont souvent lieu au restaurant. La famille ou le groupe est reçu dans une pièce privée.


Repas officiel
Il faut faire attention de ne pas s'asseoir n'importe où. La table est généralement ronde et l'hôte principal se place face à la porte d'entrée tandis que l'hôte secondaire (sa femme, par exemple) se place face à lui et s'occupe de donner les instructions au serveur et d'aider ce dernier à poser les plats sur la table. Aux côtés de l'hôte principal sont placés les invités d'honneur, l'invité le plus important à sa droite, et le deuxième plus important à sa gauche. À la droite de l'invité le plus important se trouve le troisième invité le plus important. En face de ce dernier ou à gauche du deuxième plus important, s'installe le quatrième plus important et ainsi de suite. Lorsque tout le monde est assis, personne ne bouge ! Tous les gestes du repas doivent être inaugurés par la personne la plus haute placée. Ainsi, il faut attendre que l'hôte principal prenne ses baguettes avant de prendre les siennes, qu'il avale une bouchée ou boive une gorgée de vin avant d'en faire autant. Il ne faut pas aborder les thèmes liés au travail en début de repas. 

Une table ronde avec, en son centre, un plateau tournant

Enfin...
Puisque les Chinois considèrent les plaisirs de la table comme légitimes, ils ont tendance à se laisser aller pendant le repas. Les convives sont généralement libres et décontractés, et les maladresses à table n'attirent pas des regards réprobateurs. Si un invité renverse un plat de sauce, ou laisse tomber ses baguettes, tous considèrent l'incident comme tout à fait normal. On ne s'affole jamais, et peut même poursuivre sa conversation. Roter ? Pas de problème. Tout comme de manger la bouche ouverte ou parler la bouche pleine !

Pour d'autres conseils : http://www.chine-informations.com/guide/categorie-habitudes-et-mannieres-de-table-20.html

dimanche 17 novembre 2013

Des paniers de billets


Dans la province voisine du Zhejiang, quand il est question de mariage, on ne lésine pas sur les cadeaux. De tout temps, on a offert des cadeaux pour célébrer l'union de deux personnes, de deux familles, de deux clans. De nos jours, un cadeau bien apprécié est une enveloppe rouge dans laquelle ont été glissés quelques billets, dont le montant représente un multiple de 8, puisque c'est un chiffre porte-bonheur.


Les Haung ne plaisantent pas quand il est question de respecter les traditions. Prenons Meng, le fils, 27 ans. Pour lui, déclarer sa flamme a pris une forme très matérielle. Il a fait envoyer à sa belle 18 paniers de bambou remplis de billets, 8.88 millions de yuans ($1.45 million), pesant plus de 102 kilos. Pour la livraison, il a engagé 18 personnes, un convoi de véhicules de luxe mené par une Maserati version sport. Sans surprise, la famille de Lin Sun, qui s'appelle aussi Haung a accepté ce cadeau.


 Les deux tourtereaux, qui ont été présentés par des amis communs,  se connaissent depuis 3 mois déjà.


Les réseaux sociaux se sont emparés de cette histoire:  " Epouse-t-on une femme ou l'achète-t-on ? " ou " Si c'était une histoire d'amour, une telle extravagance serait bien inutile." J'ai découvert un mot qui caractérise ces nouveaux riches : tuhao (= rustre riche). Tuhao s'applique à ces gens riches, mais  peu distingués des campagnes qui dépensent leur argent de manière outrancière. On l'a beaucoup utilisé quand le nouvel iPhone doré est sorti récemment, le préféré des jeunes Chinois. On a parlé d'or tuhao.


jeudi 14 novembre 2013

Luodian et autres nouvelles villes

“ Le problème avec l'urbanisation rapide est que l'on construit pour un marché qui ne semble pas exister. ”
Ulf Ranhagen, Chief Architect, Sweco

La ville nouvelle de Luodian est un pur produit de l'initiative "One City, Nine Towns" introduite en 2001 par laquelle chaque district suburbain de Shanghai s'est vu assigné une ville et un thème. A Luodian, on a collé un thème suédois. D'autres ont reçu d'autres thèmes, à savoir : les Pays-bas à Gaoqiao, l'Espagne à Fenchang, l'Italie à Pujiang, l'Allemagne à Anting, près des usines Volkswagen, l'Angleterre à Songjiang, l'Amérique du Nord à Fengjing, la Chine traditionnelle à Zhoujiajiao et donc la Scandinavie à Luodian. L'idée était qu'importer des styles différents rompraient la monotonie des banlieues qui s'étendent de tous côtés puisque la classe moyenne croît de manière exponentielle. Les besoins se modifient, les jeunes Chinois ne rêvent plus d'être entassés avec leurs parents et grands-parents dans des espaces exigus. Une autre raison justifiant la création de ces nouvelles villes est la spéculation qui sévit partout en Chine, dans les villes en particulier.

Gaoqiao, ville hollandaise
La préparation initiale et les thèmes ont rapidement été mis en place, tellement vite que les projets ont eu du plomb dans l'aile dès le départ. Modifications, complications et restrictions ont été au menu. Les architectes mandatés ont d'abord salué la liberté dont ils jouissaient, avant de déchanter quand les autorités ont imposé des règles qui les ont obligés à changer les plans originaux. Quasi immédiatement, le thème "méli-mélo" occidental de Zhoupu a été annulé. Il y a eu des erreurs. A Anting ville allemande, on a misé sur des bâtiments modernes plutôt que sur ceux d'une Bavière traditionnelle, ça resemble à un banlieue allemande sans charme. Les habitations n'ont pas été pensées pour la clientèle asiatique: les fenêtres des immeubles sont orientées est-ouest alors que le feng shui préconise de les placer nord-sud. Un des architectes du projet déclarait récemment: «Les Chinois ne voulaient pas d'une ville allemande, mais d'une ville qui ressemble à une ville allemande.» La ville espagnole de Fenchang , elle, est loin du centre-ville, trois heures et demie en transport public. Ajoutons encore des fraudes, des chantiers laissés à l'abandon.

Songjiang, ville anglaise
Anting est une ville fantôme. Seulement un logement sur cinq est occupé., comme toutes les autres. Les magasins n'ont pas trouvé preneurs. Luodian, ville scandinave aussi. L'avantage est que l'on peut s'y rendre facilement en métro.


Et un peu danois puisqu'on nous dit que
les châteaux font penser aux contes
d'Andersen
Suédois par les couleurs























Nous sommes accueillis par des agents immobiliers. Non, nous n'allons pas acheter un appartement "suédois" à Shanghai. Oui, nous sommes curieux. C'est par un petit pont que l'on entre dans la ville. La rue principale est bordée de magasins - vides (avec affiches délavées "Opening soon") - ou dont la marchandise est soldée. Pour le lèche-vitrine, il faudra aller ailleurs. Pour rencontrer du monde aussi.


Heureusement qu'au bord du lac artificiel Meilan, le parc attire une foule chinoise avec des habitudes chinoises, pique-nique, tentes, sorties en famille et des tas de mariés, des vrais et des faux, pour profiter du paysage.




















De vrais mariés, elle porte des chaussures
à talon et il triche pour avoir l'air plus grand

Un architecte de l'Université Tongji de Shanghai commente, un peu fâché : " Ces villes sont magnifiques, mais elles me font mal aux yeux. Les autorités chinoises manquent de confiance en notre propre culture et nos traditions en pensant que l'Occident est mieux. Si nous ne pouvons pas nous identifier à notre propre culture, il nous est impossible de nous identifier à nous-mêmes."























Nous avons vu le signe "New town, new life" (nouvelle ville, nouvelle vie), j'ai lu sur Internet que quelqu'un proposait "New town, no life" (nouvelle ville, pas de vie), un slogan pas très vendeur mais bien réaliste.

mardi 12 novembre 2013

Luodian au nord du distict de Baoshan

Un magasin de baijiu

On m'a demandé si je m'étais déjà arrêtée à toutes les stations de métro. Penses-tu ! Certaines lignes, je ne les ai empruntées qu'une seule fois. Pourtant, j'avais décidé d'aller aux bouts de chaque ligne, pour constater l'ampleur du déploiement de cette pieuvre, pour rire, je suppose, car j'ai un peu peur d’atterrir dans des banlieues sans intérêt.

Le Huang Pu à l'est, le Yangtsé au nord-est
 


Il y a même des districts dans lesquels je n'ai jamais mis les pieds - Chongming, Fengxian. Aurai-je le temps d'y remédier avant l'été prochain ? J'aurais pu ajouter Baoshan, si nous n'avions pas décidé d'aller au bout nord de la ligne 7 samedi passé, une station qui porte le nom tentant de Lac Meilan. Bien nous en a pris.

Ce qui nous a attiré c'est un article du journal qui mentionnait que Luodian était à la fois une ville traditionnelle, il était même question d'une ville d'eau, et une ville nouvelle de style nord-européen. Et, surtout, des artisans qui fabriquent des lanternes. Il était temps d'aller attaquer cette banlieue.

Vue sur l'ouest de Luodian depuis la station de métro.
A priori, rien pour justifier un voyage de 45 minutes sur la ligne 7.
 Puisque nous arrivons dans la ville nouvelle et prétendue scandinave, c'est par là que nous commençons. Je reviendrai dans un prochain billet sur ces étonnants développements urbanistiques. Teaser :

Paisible, très paisible... Scandinave ?
Bon, après la ville nouvelle, passons aux choses sérieuses. Baoshan, c'est du lourd. Des tas d'industries ont planté leurs racines dans le coin, machines, textiles, chimie, gaz, ... et particulièrement de l'acier avec la compagnie étatique Baosteel et des activités liées à l’exportation (containers).

Le Baoshan que nous avions vu
depuis notre croisière sur le Huang Pu
Bien sûr, nous ne visitons pas d'usine, mais sur le chemin de la vieille ville, les boutiques ne sont pas destinées aux fashion victims.


De la vieille ville, parlons-en. L'invasion des Japonais (1937-45) et la bataille contre eux qui a duré 37 jours a laissé peu de bâtiments historiques debout. Il reste quelques gracieux ponts autour desquels on  reconstruit une "vieille" ville.








Des installations électriques les pieds dans l'eau
qui ont fait frémir Fred









C'est la ville actuelle, ni vieille ni scandinave qui me plaît, le marché le long de la rue principale, les regards scrutateurs des marchands et des passants, leurs sourires quand ils constatent que les lao wei (= étrangers) que nous sommes échangent quelques paroles pour acheter un balai ou des pantoufles. Chacun y va de son commentaire, c'est très drôle de nous dire que nous sommes encore à Shanghai. L'ambiance m'a rappelé les petites rues de Chongqing. J'ai tellement aimé que je n'ai plus utilisé mon appareil de photo, trop occupée à ne rien rater du quotidien des habitants de Luodian.

Je me déteste d'avoir rater la photo de
cette petite couturière si souriante

Je retournerai au bout de la ligne 7, si possible au moment à la Fête des lanternes, puisque je n'ai pas vu une seule personne qui fabriquait des lanternes. Ai-je oublié de chercher ?