Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

jeudi 29 août 2013

Lire dans le métro



Jusqu'à tout récemment, que le rames de métro soient vides ou complètement bondées, les voyageurs dormaient ou avaient le regard capté par leur écran de téléphone ou de tablette. Je dois l'avoir écrit à au moins une occasion, il me semble qu'ici on ne lit pas beaucoup de livres, à part peut-être comment réussir comme Steve Jobs ou faire fortune en 20 leçons. Une enquête a d'ailleurs démontré que les 18-70 ans chinois n'avaient lu que 4.39 livres en 2012, bien moins qu'en Occident.


Et voici que, contrairement à toute attente, la ligne 2 du métro, celle qui relie en quelque 2 heures les 2 aéroports, offre depuis quelques un nouveau service en collaboration avec une librairie propriétaire de plusieurs magasins justement dans les stations de métro et un programme de formation. On prend un livre à une station de métro, on le lit pendant son voyage et on le rend à la sortie. Ou on le garde quelques jours, le temps de le terminer, et on le rapporte dans l'un des 60 magasins qui proposent ce service, sans avoir à laisser son identité. Service gratuit, sans avoir à payer de dépôt, juste un petit yuan qui sera reversé à une œuvre de charité (pour envoyer des livres à des écoles dans des régions moins privilégiées). Depuis le 18 aout ce service est couronné de succès, apparemment on fait la queue devant les rayons aux heures de pointe.



L'histoire a commencé en 2012 avec une demande faite au voyageurs et clients de la librairie Aizhi d'offrir des livres dont ils ne voulaient plus. En peu de temps, 100 000 bouquins leur sont parvenus. Ils ont été protégés d'une couverture verte sur laquelle la démarche est expliquée.

Comme le dit un officiel, on ne peut pas obliger les gens à lire avec des lois, mais c'est bien de les encourager à le faire.


dimanche 25 août 2013

Le marché aux fleurs de Hongqiao


Dans notre nouvel appartement, j'aimerais ajouter une lampe, j'y verrais bien un luminaire traditionnel sur pied, rouge bien sûr, le genre que je ne pourrais trouver une fois de retour en Europe, mais attention pas trop chinois tout de meme... Bref, je sais à peu près ce que je veux, mais où le trouver? Que ce soit ici ou ailleurs, il y a des codes, on sait ou on apprend où acheter des choses bien spécifiques, la logique ne passant pas toujours les frontières. Chez moi en Suisse, les luminaires sont souvent fades et inintéressants suivant tous la meme mode. Ou alors design et hors de prix. Ici, chaque fois que j'ai visité un appartement, je me suis extasiée devant l'originalité des suspensions et autres lampes. Sauf dans notre nouvel appartement où les lampes sont parfaites question luminosité; pour le style, elles iraient tout aussi bien dans un laboratoire ou un hopital, d'où l'envie d'apporter une lumière un peu plus tamisée dans notre environnement.


Mais où trouver? L'endroit évident, celui qui tombe sous le sens de dizaines de milliers de gens, locaux et expatriés, c'est Ikea, leur 3e magasin qui vient de s'ouvrir, occasionnant files d'attente et bouchons, en est la preuve. Au pire ma lampe sera traditionnelle suédoise made in China, mais j'aurais préféré sino-chinoise. Après des visites dans plusieurs endroits sans trouver l'objet convoité, j'ai été baignée d'une soudaine lumière : le marché aux fleurs. C'est bien ce que je disais plus haut, ma logique n'est pas leur logique, mais je constate que j'entre gentiment dans leur logique. A petites doses, selon les cas...


Un livreur pret à chevaucher sa
machine infernale

Des marchés de fleurs, je viens de vérifier sur le net, il en existe plusieurs dizaines. Moi, je n'en connais que deux, Caojiadu et Hongqiao Bird and Flower Market. Le premier ne m'a pas trop inspirée lors de mon unique visite, trop grand dans son immeuble moderne. Je connaissais déjà le second, je l'avais bien aimé à cause de sa diversité : des fleurs et des plantes naturellement, mais aussi des tas de poissons tropicaux et des oiseaux, et, étonnamment, des objets de déco, des meubles, de la vaisselle et des peintures.


L'endroit ou trouver des bambous sous toutes
formes et couleurs
Cela faisait une bonne année que je n'y avais remis les pieds, pas besoin de plantes, plus besoin de meubles, et surtout un genou douloureux qui m'a fait hésité à plein d'occasions de me rendre dans des endroits pas immédiatement accessibles. L'histoire du genou étant momentanément réglée, c'est avec bonheur que j'ai redécouvert ce marché, l'abondance des fleurs, leurs couleurs, le plaisir de marchander les prix tout en sachant que je suis une lao wai (étrangère) qui vais de toutes façons "perdre la face" parce que je ne sais pas vraiment marchander (ou n'en ai pas envie). En un an, ici, tout change. Le bâtiment réservé aux poissons a disparu, rasé, il ne reste qu'un bout d'une structure très rouillée pour témoigner de son existence passée. Vont-ils reconstruire une nouvelle bâtisse pour les animaux ou sont-ils hébergés ailleurs?


Je n'ai pas trouvé de lampe, en tous cas pas celle que j'avais en tête, mais j'ai vu d'autres choses, plein de choses qui m'ont fait envie... je retournerai, c'est sûr. Ce jour-là, je n'ai pas pu résister devant la splendeur d'orchidées. Ça doit être l'orchidée-thérapie qui met de très bonne humeur.

La photo ne rend pas justice à l'avalanche de
variétés, de grandeurs et de couleurs des orchidées

vendredi 23 août 2013

Ralentissement de millionnaires


Soyons rassurés, le club des millionnaires chinois ne va pas disparaître, il grossit juste moins vite, un ralentissement constaté déjà l'année passée et qui m'avait échappé. Le journal du 15 août le clame haut et fort, les personnes dont la fortune dépasse 10 millions de yuans (1.6 US$) ont augmenté de 3% en un an, ils sont maintenant 1.05 millions. Ça, ce sont les rigolos; les vrais, les super-riches, ceux dont la fortune est 10 fois plus élevée, eux n'ont augmenté que de 2% pour atteindre 64 500 personnes.
Ou vivent-ils? C'est  évident que ma discrétion légendaire ne me permet pas de divulguer leur adresse exacte, mais ce que je peux dire est que l'on retrouve le trio infernal, Beijing (184 000), Guangzhou (Canton, 172 000), Shanghai (147 000). 60% tout de même sont installés dans d'autres régions.

C'est dans la province voisine du Zhejiang et en Mongolie intérieure que la croissance s'est le plus ralentie, alors que Tianjin a accru ses millionnaires de 11% pour atteindre 19 000.

La Mongolie intérieure
qui pleure
La Municipalité deTianjin
qui rit










Le Zhejiang qui pleure aussi
Il semble que cette classe de la population ne soit pas très inquiétée par les perspectives moins radieuses de l'économie chinoise. Ce qui les préoccupe surtout, plus que l'amour, la reconnaissance, les connaissances, la formation ou leurs besoins matériels, c'est la santé et le bonheur et, dans cette catégorie, celui apporté par leurs familles vaut beaucoup plus que celui trouvé dans leur travail. Un millionnaire chinois est donc aussi un être humain, dans le fond... tout simplement.

jeudi 22 août 2013

127 ans, bravo !


La petite Alimehan Seyiti est née le 25 juin 1886, pendant la dynastie Qing (1644-1911), dans un village de du district de Shule de la province autonome Ouïghour du Xinjiang, tout au nord-ouest de la Chine. Elle est devenue récemment la doyenne de Chine et pourrait bien être celle de l'humanité.

Le Xinjiang
Son village a une population de 20 000 âmes, dont 8 personnes de plus de 100 ans, ce qui pourrait aussi lui permettre d'intégrer en octobre le Top 10 de lieux qui sont les plus favorables pour atteindre un grand âge.

Elle apprécie les visites au bazar local, rencontrer des amis, raconter des plaisanteries et entonner des chansons d'amour; elle en connait beaucoup. Ses secrets de beauté ? Boire beaucoup d'eau froide tous les jours et se laver le visage. On la disait plutôt jolie dans son jeune age. Elle confirme "j'avais quelques soupirants quand je me suis mariée à 17 ans." Elle n'a jamais eu d'enfant, mais a adopté une fille et un fils, maintenant décédé. Elle est entourée de 40 petits et arrière-petits-enfants, avec une petite préférence pour un arrière-petit-fils de 15 ans qui lui rend visite chaque semaine.

mardi 20 août 2013

La bataille de Huaihai


Huaihai Lu est une des grandes rues de shopping de Shanghai, celle qui a été et qui l'est encore un peu "l'Avenue des Champs-Élysées orientale". Longue de 6 km, elle a commencé son histoire en 1901 sous le nom de Rue Sikiang. Cinq ans plus tard, elle est devenue Route Paul Brunat, en 1915 on l'a rebaptisée Avenue Joffre, en 1943 elle a été brièvement Taishan Lu, en 1945 Linsen Lu. C'est en 1949 qu'elle a pris le nom qu'elle porte encore pour commémorer la victoire décisive des Communistes contre le Kuomintang dans la bataille du même nom.


Les magasins chinois côtoient des grands surfaces un peu vieillottes, des boutiques internationales aux noms prestigieux et des énormes shopping malls. C'est l'endroit idéal pour se ruiner et, le samedi particulièrement, pour y perdre ses nerfs dans la foule de badauds.

Sur cette carte un peu dépassée, la partie de
Huaihai Lu indiquée n'est que l'est de la rue.
Le shopping s'étend aussi sur sa partie médiane
(zhong)... Ouf!
Et voilà que Huaihai passe à la vitesse supérieure. Le gouvernement a décidé de lui donner un coup de modernité pour l’empêcher de s'endormir sur ses lauriers. Dans les deux prochains mois, elle va voir s'ouvrir de nouveaux paradis de shopping. Lane Crawford, un grand nom de Hong Kong,  a décidé de revenir en Chine après 7 ans d'absence sur 14 000 m2. A fin août, on nous promet une expérience de shopping multi-sensorielle grâce à Shanghai Tang Cathay Mansion. Je me demande bien ce que cela peut être.


En face de chez nous, c'est IAPM qui est en train de s'ouvrir. International AM-PM, c'est ce que ce nom signifie, traduction : un centre de luxe qui amène le shopping de nuit (et jour) en ville pour la première fois, des restaurants, plus de 30 magasins (Prada, Miu-Miu, Dolce & Gabbana, Valentino, Jimmy Choo, Balmain...), un supermarché, un cinéma IMAX. Wow! Et des bureaux (de luxe) et des appartements (de luxe aussi).

Cette boutique devra encore attendre un peu...
...les travailleurs sont à la pause
Moi, ce qui m'épate c'est que les commerces ont commencé à s'ouvrir alors que 2 tours sont encore en pleine construction et que la liaison entre les lignes 1 et 10 du métro qui devrait s'effectuer par le sous-sol est encore en travaux.

Les contrastes : des boutiques de luxe
viennent de s'ouvrir sous les dortoirs des ouvriers
qui terminent la construction du complexe.
Ce centre a déjà changé le quartier. Un grand magasin un peu vieillot, Parkson, est fermé depuis quelques semaines pour être remis au goût du jour, et, en face de lui, des travaux ont l'air de se préparer pour apporter une cure de jeunesse au Printemps. D'autres commerces, moins chanceux, ont fermé leurs portes; je suppose que les loyers ont pris l'ascenseur poussant les propriétaires à aller voir plus loin. Mais on voit d'autres enseignes prendre possession des lieux laissés vacants, des restaurants, des bars, plus trop de petits magasins, j'en ai bien peur.

J'espère que toutes les échoppes de Huaihai Lu
ne vont pas disparaitre. Celle-ci vient de s'ouvrir,
longue vie à elle !
On prévoit que jusqu'en 2015, 230 000 m2 vont être mis à la disposition du commerce de détail le long de Huaihai Lu. En juin, ils affichaient 6% de taux de vacance.



lundi 19 août 2013

Dernier arret : Joffre Gardens


Cette fois ça y est, nous sommes installés dans ce qui devrait être ma dernière adresse à Shanghai. Notre choix a été vite fait, la paperasserie chinoise moins rapidement réglée, j'en  ai parlé le 12 juillet.


Notre compound se nomme Joffre Gardens, 4 tours de plus de 30 étages, situé sur une rue animée malgré le fait qu'elle soit bouchée au trafic pur cause de nouvelle construction, une excuse toujours valable à Shanghai. Nous n'avons qu'à traverser la rue pour trouver une station de métro.

La station de métro
Mais pourquoi donc "Joffre"? Nous sommes très proches de l'ancienne Rue Joffre, maintenant Huaihai Lu, en honneur de Jacques Césaire (1852-1931), maréchal, artisan de la victoire de la Bataille de la Marne. Ah, la Concession française me permet de reprendre quelques pages d'histoire que j'avais négligées.

On se réjouit qu'il pleuve pour pouvoir
apprécier le couvert. Pour l'instant, on cuit en
marchant dessous.
Je n'ai pas très bien compris les heures de
fonctionnement de la fontaine. Qu'importe...
Même arrêtée, elle est très classe!
Je suis très contente, nous avons à nouveau
une recycleuse bien sympathique.
La question à nous poser est : sommes-nous mieux qu'avant? Par ces chaleurs, je pense pouvoir répondre par un gros "oui" bien sonore. Une minuscule pièce bien climatisée ferait l'affaire. Notre chance est d'avoir une climatisation performante et plus d'une seule pièce!

Nous avons perdu le petit hall d'entrée, mais
nous avons gagné une cuisine climatisée avec
une machine à laver toute neuve... qui lave.
Il aura fallu attendre le 3e appartement pour pouvoir
admirer la vue depuis notre lit.
Notre premier appartement avait un beau et spacieux balcon duquel nous pouvions voir quelques prestigieux bâtiments en tournant la tête vers l'est. Dans le deuxième appartement, il ne fallait pas tourner la tête; en plus, c'était un poste d'observation privilégié sur la rue et le carrefour que nous dominions. Malheureusement, c'était aussi l'endroit que les propriétaires avaient choisi pour les ventilateurs des climatisations, vent glacial en hiver, tempête de chaleur en été. Ici, vue imprenable sur des immeubles moins prestigieux, mais un balcon qui pourrait presque se transformer en mini-jardin pour autant que je n'oublie pas d'arroser les plantes.


Une vue sobre et dégagée vers l'ouest...
... qui devient un spectacle lorsque l'orage gronde.
En me penchant, je ne plonge plus sur un carrefour, mais carrément sur des habitations, ici un pigeonnier sur le toit, là un homme qui pend son linge, à coté une femme qui arrose ses plantes, plus loin un couple qui s'attaque à une construction, le tout baigné dans des notes provenant du conservatoire de musique...


Je me réjouis que les enfants reprennent l'école.
J'avais aimé les regarder depuis la fenêtre de
notre premier appartement en 2011
Et je me réjouis presque de pouvoir tester le chauffage au sol l'hiver prochain!

jeudi 15 août 2013

Bye bye Baroque

Il faisait beau ce 26 juillet
J'ai mentionné le 13 mars que nous avions envie de quitter notre appartement à Baroque Palace et j'ai expliqué alors les différentes raisons qui nous poussaient à nous lancer dans la tâche ingrate de déménager.

En essayant de caser toutes nos richesses dans les cartons que nous avions conservés pendant les 2 ans de notre vie dans l'appartement, nous n'avons pas regretté une minute notre décision, les climatisations s'étaient mises en mode relax, ventilant du vent chaud au lieu d'essayer de nous rafraîchir. Et puis, c'est bon pour la tête de repartir encore une fois dans une nouvelle aventure. Nous avions vécu 25 ans entre les mêmes murs et je dois avouer que changer, bouger, se débarrasser d'habitudes avant d'en reprendre de nouvelles, tout ça me plait beaucoup.

La négociation des dernières factures
Je craignais un peu la remise des clés de l'appartement. Malgré son attitude apparemment amicale, notre "propriétaire" s'est avérée être une personne peu soucieuse de respecter ses obligations, très près de ses sous dès qu'il s'agissait de faire remettre en état un appareil défectueux.

D'ailleurs, elle a clairement annoncé qu'elle serait accompagnée ce jour-là. L'appartement se devait donc d’être propre et en bon état. Or je savais que propre il ne l'était pas car les 3 personnes que nous avions mandatées pour les nettoyages avaient été certes rapides, mais drôlement myopes. En même temps, je ne connais pas les standards chinois... De notre côté, nous avions une collègue chinoise de Fred et, comme arbitre, l'agente immobilière qui nous avait mis les uns et les autres en contact. La bataille pouvait commencé !

Nous avons laissé un appartement
en état, mais pas très propre...
Soulagement, presque déception, bataille il n'y a pas eu. Les propriétaires, aussi myopes que les nettoyeurs, se sont concentrés sur les climatisations défectueuses dont ils auraient pu s'inquiéter bien plus tôt et qui ne nous concernaient plus du tout au moment de rendre les clés.

... et aussi impersonnel que nous
l'avions trouvé en arrivant.
Nous, tout ce qui nous préoccupait était de récupérer les 2 mois de loyer laissés en dépôt à notre arrivée. J'attendais tendue et impatiente que les tractations autour des dernières factures d'eau, de gaz, de téléphone et d'électricité soient résolues en pensant: "Qu'est-ce que cette propriétaire-qui-n'en-est-pas-une va trouver pour bloquer la dernière étape?" et surtout "Pourquoi est-elle venue escortée de ses fils?"

La chambre qui a accueilli tant de gens
n'avait plus d’âme
Je n'ai pas trouvé de réponse à ces questions puisque nous avons immédiatement passé à la banque avec le gang des propriétaires et Fred a reçu une jolie liasse de billets. Nous pouvions laisser une tranche importante de nos vies à Baroque Palace. Nous étions prêts pour une nouvelle aventure!


dimanche 11 août 2013

Tripotages dans le métro


La chaleur a quelques répercutions sur le comportement des femmes et des hommes. Quand il fait chaud, si chaud, on enlève des couches, jusqu'à ce qu'il ne reste que le minimum pour couvrir le minimum, souvent un t-shirt et un mini-short pour les jeunes femmes. Les hommes sont échauffés par toute cette chair, et le métro leur offre l'occasion, peut-être inespérée, de se frotter à d'autres corps. Parfois même, ils en profitent pour forcer leur chance.

Mais les caméras ont l’œil ouvert. Il parait que chaque passager est photographié de face dès l'arrivée dans les stations de métro et que des vigiles surveillent ce qui se passe dans les wagons. Ils ont repéré des hommes qui profitaient de femmes qui pratiquaient leur sport favori en ce moment, la sieste,  d'autres qui s'arrangeaient pour dégrafer les soutiens-gorge, d'autres encore qui glissaient leur téléphone sous les jupes des dames pour les prendre en photo... Les victimes sont rares à porter plainte, pas envie de publicité, peur des suites, pas envie de "perdre la face", sans mauvais jeu de mots.

Par contre, beaucoup souhaiteraient des wagons réservés aux femmes, comme c'est le cas au Japon, mais "la capacité du réseau ne le permet pas". Alors, au moins, que porter plainte en vaille la peine. Ici, un homme s'en tirera avec 5 à 10 jours de prison, alors que pour le même crime, à Hong Kong, il pourrait être mis au frais pour un an.


samedi 10 août 2013

Livraison de gâteaux


James Bond a passé et il a donné des idées à une pâtisserie locale. Il est plutôt assez courant de commander des gâteaux et de se les faire livrer. Comme les rues sont encombrées, les gâteaux, souvent riches en crème, perdent un peu de leur fraicheur en route.

Il n'y a pas de raison que génie et créativité épargnent les pâtissiers. Une entreprise a décidé d'utiliser des drones pour ses livraisons, moyen rapide, spectaculaire, écologique et un sacré coup de pub. Le chef du marketing peut être fier de lui.


Le drone, engin télécommandé mesurant 1.1m de diamètre vole à 100m au-dessus de nos têtes et peut être télécommandé sur plusieurs kilomètres. Il est constitués de 5 "ailes" et comporte 2 caméras.


Bien sûr, des esprits chagrins ont eu des craintes : Et si le drone tombait? 10 kilos sur la tête, ça doit faire mal. Et si cette fausse bonne solution donnait des idées aux trafiquants de drogue ou d'armes, ou s'ils les détournaient à des fins criminelles?


La police et le contrôle aérien ont mis fin, provisoirement, à l'aventure. Les routes sont encombrées, d'accord, mais ce n'est pas une raison pour encombrer le ciel. Ils pourraient revenir sur leur décision, à voir...

A mon avis, le ciel n'aurait pas été très encombré. A plus de 2000 yuans le gâteau, le pâtissier du coin peut représenter une alternative plus économique.

Si jamais les drones se mettaient à parcourir davantage de kilomètres, voici le site de la pâtisserie : www.incake.net/en/about/  Bon appétit!