Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

samedi 28 juillet 2012

Business à la chinoise

Le silence peut être une tactique de négociation
Nous l'avons dit lors de nos vacances en Suisse, les temps sont plus difficiles en Chine que lorsque nous sommes arrivés en 2010.

Pour expliquer comment les choses se passent autour de la table de négociation, j'ai choisi des dessins d'un des premiers livres achetés à notre arrivée : P. Ostrowski & G. Penner, It's all Chinese to me, Tuttle Publishing, 2009. A l'époque, il nous a fait bien rire, mais en y regardant de plus près, il est plutôt fidèle à la réalité et, de ce fait, moins drôle.

Faire semblant d'être très en colère est une autre tactique pour vous tester.

Boire et faire des tournées de ganbei est une pratique courante.
Il faut essayer de rester sobre aussi longtemps que possible.
Attention à ne pas dire n'importe quoi!

Une autre stratégie qui marche bien.
 
Ils peuvent aussi refuser d'accepter un NON.
Les négociations en Chine peuvent prendre des heures, voire des jours. Parfois chipoter sur des petits  détails semble être le moyen employé pour avoir une idée plus claire de la négociation.



 

Quand enfin le contrat est signé, les Chinois utilise un sceau
qu'ils trempent dans l'encre rouge.

Après des mois et peut-être des années de négociation,
les contrats sont classés et souvent oubliés
En Chine, ils sont avant tout considérés comme
de bêtes lettres d’intention pour une partenariat commercial !!!

Un proverbe chinois en conclusion :

Si tu n'es pas prêt à sourire, n'ouvre pas un magasin.

vendredi 27 juillet 2012

Santé !

C'est comme ça qu'on dit médecin en chinois

Il me semble qu'en Occident on vante beaucoup la médecine traditionnelle chinoise (TCM). On m'a d'ailleurs conseillé d'y avoir recours pour mes différents maux, et on m'a enviée de pouvoir consulter des spécialistes en Chine... ce que je n'ai pas encore fait !

L'hôpital Hua Shan qui a une département "étranger"


Ici, c'est un peu l'inverse, les cliniques et hôpitaux d'ailleurs ont de plus en plus la cote. A cause et pour les étrangers, mais aussi pour des Chinois de la classe moyenne.

Le même hôpital peut traiter quelques maux

Le gouvernement encourage l'arrivée de lieux de soins plutôt chics et confortables, avec du personnel en tous cas bilingues. Il n'y a pas si longtemps, des investisseurs étrangers ne pouvaient pas ouvrir un hôpital en Chine à moins d'être en relation avec un établissement du lieu. Maintenant c'est possible, des cliniques de Macao, Hong Kong ou Taïwan s'ouvrent à Shanghai. Il faut que ça rapporte et que si ça rapporte à l'état, la loi peut devenir plus flexible.

L'hôpital Rui Jin dans la brume, vu depuis notre ancien
appartement : 37 bâtiments tout de même !

A ce jour, parmi les 19 établissements de santé en joint-venture on trouve :
  • 7 hôpitaux
  • 2 hôpitaux spécialisés
  • 6 cliniques généralistes
  • 4 cliniques spécialisées
Le gouvernement est particulièrement intéressé à développer des unités de gériatrie, psychiatrie et réadaptation et gestion des blessures sportives..

La piste atterrissage de l'hôpital Rui Jin

Ces lieux sont avant tout fréquentés par des expatriés, pour autant que leurs assurances leur en donne l'autorisation. Car les soins sont chers et de mauvaises langues disent qu'il vaut mieux se rendre à Hong Kong et à Singapour pour se faire soigner. Ce sont les maternités qui attirent le plus les Chinois, même s'ils ne sont pas assurés. Comme pour un mariage, on économise pour s'offrir ce qu'il y a de mieux.

Dans ces établissements, il est difficile de trouver du personnel qualifié. Souvent les Chinois ne parlent que le mandarin et les étrangers ont de la peine à obtenir des autorisations et ne savent pas le chinois. Certains hôpitaux agissent sans licence pour des services spéciaux ou engagent des médecins qui travaillent déjà dans un hôpital local. Un peu la jungle...




La règle est qu'on nous veut en bonne santé à l'arrivée et qu'ensuite on essaie de survivre. En me baladant sur les sites pour expatriés, j'ai tout de même constaté que pour de grosses interventions, les gens ont tendance à retourner chez eux.

Moi je touche du bois...

mercredi 25 juillet 2012

De l'eau, encore de l'eau, toujours de l'eau

La carte des territoires touchés par les pluies torrentielles


En général, j'essaie de ne pas reprendre un sujet, ou de l'examiner depuis un autre angle. Cette fois,  je reviens sur un billet précédent (sur les déluges de juillet 2012) pour le compléter.

Je viens de lire quelques explications concernant les raisons pour lesquelles Beijing et d'autres villes ont été particulièrement touchées.

Il semble que des villes qui résistent mal aux inondations, c'est une problème chronique en Chine, dans la capitale, mais aussi Guangzhou, Chongqing et Shenzhen. Mais voyons quelles en sont les causes :


  • 80% des routes de Beijing sont recouvertes de matériaux imperméables, comme l'asphalte ou le béton, qui empêchent l'eau de s'infiltrer naturellement dans le sol. A Beijing, il n'y a que le drainage du quartier de la place Tian'anmen qui permet une meilleure absorption des eaux
  • env. 50% des canalisations ont des sédiments qui les bloquent partiellement (10 à 50%)

Nous sommes soulagés de savoir qu'un groupe issu du gouvernement central s'est retrouvé le 18 mai de cette année pour en discuter. De nouvelles régulations seront mises en place l'année prochaine. Tant mieux, vu que le typhon Vicente arrive...


mardi 24 juillet 2012

Tempête de soleil sur Shanghai

Bien dégagée sur les oreilles, Shanghai le 22 juillet 2012 (Shanghai Daily)
Qu'est-ce que je lis dans mon quotidien le 23 juillet 2012? Une tempête s'est abattue sur Beijing. Pas une tempête pour rigolos, non la pire tempête en 60 ans, 37 décès, 1.9 millions de gens affectés, 80 000 personnes coincées dans les aéroports, de l'eau partout dans les rues, les souterrains, 170mm au centre ville, 460mm dans le district de Fangshan.

A Fangshan, un district de Beijing (Beijingshots)
La pluie a commencé samedi soir alors que le vent arrachait des arbres. Il y avait eu des avertissements du gouvernement la veille. Aéroports, gares, écoles ont été bloqués.















Il semble que les prévisions pour ces prochains jours ne soient pas bonnes, à Beijing, dans le Sichuan, le Shaanxi (au centre de la Chine), en Mongolie intérieure (au nord) et dans le Yunnan, le Guangdong et à Hainan (au sud plutôt ouest)



Et pendant ce temps, nous étions tout joyeux de constater que notre ciel à nous était bien dégagé, qu'enfin on voyait le bleu qui ne se mêlait pas aux nuages et à la brume ambiante. Pire, samedi, il n'y avait même pas de nuage. Comment aurions-nous pu imaginer qu'un déluge avait attaqué notre bien-aimée capitale?

Je lis avec intérêt que nous n'aurions juste pas pu gérer une telle quantité d'eau. Nos égouts ne peuvent gérer "que" 36mm par heure (55mm dans des endroits clés comme le centre ville et les aéroports). Surtout qu'un officiel le précise bien, on ne peut pas juste additionner les millimètres d'eau au fil des heures, 36mm en une heure ne signifie pas 72mm en 2 heures ou 108 en 3 heures. D'ailleurs, il a ajouté, aucune ville ne pourrait s'en sortir.

Heureusement, notre géographie est différente. Ici, c’est tout plat, alors qu'à Beijing l'ouest est plus haut que l'est. En plus, 8000 km de canalisations sont en bon état. Ce sont les tunnels qui pourraient être fermés en premier.

En tous cas, ce matin, il fait beau. La preuve...


Et les grillons s'en donnent à cœur joie, comme on peut l'entendre.

lundi 23 juillet 2012

Baijiu

Richard Nixon et Zhou Enlai

 "Le baijiu (白酒, littéralement "alcool blanc") est la désignation en Chine des alcools blancs, de sorgho ou de riz glutineux, mais aussi de maïs, de blé, d'orge ou de millet produit par distillation (au contraire du saké japonais qui n'est pas distillé). Les différentes sortes de baijiu titrent entre 38 et 65°. Le baijiu se boit généralement cul-sec, au cours d'un repas ou lors d'une fête. Les toasts en l'honneur de la famille, du patron, des collègues, des amis, se succèdent tout au long du repas ou de la fête. Il est presque obligatoire de boire du baijiu au cours d'événements comme un mariage ou un anniversaire, mais aussi lors de grands repas d'entreprise, très prisés par le personnel et la direction. Selon la tradition chinoise, on ne boit pas pour soi, cela peut d'ailleurs être pris comme une impolitesse : il convient d'inviter une ou plusieurs personnes en se levant. Un hôte de marque est donc menacé de devoir boire un nombre considérable de verres à forte alcoolémie, et d'aller vomir à la fin, ce qui est considéré comme une chose normale. Cette façon de boire a un avantage indéniable : la convivialité. Nombre d'occidentaux sont toutefois choqués d'être obligés de boire autant de verres à la commande". Tout ça, c'est Wikipedia qui le dit et je crois que tout est vrai. Mon envoyé spécial sur le front m'a encore indiqué que pour survivre dans ce genre d'exercice on peut soit ne pas remplir son petit verre, soit boire entre deux verres du lait de soja, pour neutraliser les effets renversants du baijiu. Mais jamais refuser.


Il semble toutefois que les plus jeunes préfèrent le vin, la bière et les boissons occidentales. Ma source pour cette partie (http://300shots.wordpress.com/) indique que ces jeunes boivent moins. Là, je mets immédiatement un bémol, je trouve qu'ils et elles ont une bonne descente, mais peut-être qu'avant ils avaient le coude encore plus leste. Je dois aussi me rappeler que Shanghai n'est pas la Chine puisque la consommation d'alcool en provenance de l'étranger ne représente que 2% de l'alcool consommé en Chine. Puisque faire ganbei (voir ci-dessus) est fortement associé au succès professionnel et au statut social, les jeunes Chinois consomment moins de baijiu que leurs aînés.

Toute cette introduction pour en arriver à mon sujet, mais il le fallait!

La croissance économique des dernières décades a profité aux distillateurs de baijiu, certaines ayant même doublé leur production année après année. La marque la plus célèbre, Moutai, a passé de 7 yuan la bouteille à plus de 2000 yuan en trente ans, mais surtout a doublé son prix les deux dernières années.

Pourtant, la situation pourrait bien changer. D'abord, le ciel se couvre sur l'économie chinoise, on a donc moins à célébrer, moins de ganbei, moins de baijiu.


Ensuite, les budgets des gouvernements nationaux et locaux se lancent dans des cures d'amaigrissement. Celui de Wenzhou, par exemple, a vendu aux enchères sa flotte de voitures de luxe. Il faut dire que la facture de boissons du gouvernement est aussi élevée que celle de la défense nationale (600 billions de yuan, même adaptés à d'autres monnaies, il reste beaucoup de zéros). Le Premier Ministre Wen Jiabao a interdit l'utilisation de fonds publics pour acheter des alcools de luxe et des cigarettes. De ce fait, les plus grands crus ont chuté en prix et en attractivité, quasi du jour au lendemain.


Enfin, les officiels du régime aiment bien les petits cadeaux. Le même Wen a ajouté que la corruption était le plus grand danger qui menaçait le gouvernement, allant des montres aux de voitures, en passant par les clopes et le baijiu de luxe. Il a même parlé du changement, voire de la fin du régime politique.

Tout ça ne peut que profiter au consommateur, vrai amateur de baijiu qui va pouvoir obtenir sa boisson préférée au juste prix. 

mercredi 18 juillet 2012

Charger un vélo, mode d'emploi


Un chargement impressionnant masquant une Bentley
Des vélos chargés, nous en voyons des tas. Souvent, nous nous demandons comment les chargements tiennent le coup dans la circulation. Parfois, ils ne tiennent pas...

C'est pourtant la première fois que nous assistons à la mise en place d'une cargaison alors que nous prenons un verre sur une terrasse. Nous sommes près d'un marché à la fermeture de celui-ci. Vraisemblablement les caisses vides ont été promises (vendues?) à notre héroïne du jour qui a attiré toute notre attention alors que son chargement recouvrait déjà son vélo et qu'une quinzaine de caisses reposaient encore sur la route.

Vu de dos
Charger est tout un art, le passant qui lui donne un coup de main se donne beaucoup de peine pour un résultat moyen :



Basculer le vélo :


Ficeler le tout :



 Apporter une dernière touche pour sécuriser la charge :


Salut, bon voyage !



jeudi 5 juillet 2012

Attention au monstre



Une chaîne de télévision locale de Xi'an a dû s'excuser auprès de ses téléspectateurs pour avoir parlé d'une monstre qui s'est avéré être un sex toy.

Dans le programme incriminé, une jeune reporter et des villageois étaient assemblés autour d'une cuvette d'eau dans laquelle flottait un objet mystérieux de couleur chair. Il semblait que ce monstre avait été découvert en creusant un puits de 80 mètres de profondeur. La journaliste a expliqué que l'objet ressemblait à un champignon lisse avec comme une bouche à une extrémité. Les vieux du village l'ont étudié. Non, ils n'ont jamais vu un truc pareil, ce doit être une sorte de champignon. La journaliste ira donc l'apporter à un botaniste.

Les téléspectateurs, eux, ne sont pas fait avoir, un sex toy, un vagin artificiel, voilà ce que c'est, pas un champignon ! Quelle ignorance, quel manque de professionnalisme !

La chaîne s'est excusée : " Nous sommes désolés de cette méprise qui a attiré beaucoup d'attention et de commentaires. Nos reporters sont jeunes et inexpérimentés concernant les choses du monde."

Ils ne doivent pas avoir suivi les cours de biologie avec beaucoup d'assiduité non plus...

Cette histoire qui m'a fait rire m'a fait aussi réfléchir à ces Chinois que nous croisons, avec qui nous échangeons parfois des vues. Ceux qui le peuvent étudient avec acharnement pour réussir dans la vie, avoir un job, un meilleur job, gagner de l'argent, le plus possible, en fonction de leurs possibilités. Leur modèle c'est souvent l'Occident dont ils ne connaissent pas grand chose ou seulement au travers de séries TV américaines. Et quand ils se trouvent confrontés à un objet bizarre, influencé par nos "habitudes", ils le regardent avec des yeux de Chinois, un raisonnement de Chinois. C'était certainement le cas de la journaliste... et de ses chefs !

mardi 3 juillet 2012

Vous avez un message...


Parfois, en Suisse, certaines lois et certains règlements sont incompréhensibles et soumis à des chefs très respectueux, malgré tout, de ces lois.


Il y a quelques années, nous avons reçu un avis nous priant de changer notre boîte à lettres car elle ne respectait pas la norme. Trop petite, elle ne pouvait recevoir tout notre volumineux courrier et, surtout, pas de paquet. On ne discute pas, il faut installer une boîte réglementaire, en métal, dans les normes. Même si les expéditeurs de colis, eux, n'ont pas toujours respecté les dimensions de notre boîte. Mais ça, c'était en Suisse.























C'est pour cette raison que j'aime voir cette variété de boîtes dans les rues. Dans ce pays, il n'y a pas de modèle imposé. En voici quelques exemples de leur diversité.























A notre adresse précédente, elles étaient dans le hall
d'entrée, classées par étages
Maintenant, il n'y a plus de boîte. C'est la
gentille dame qui nous tend notre courrier
(et qui a beaucoup ri quand je lui ai demandé
de poser pour la photo)

Depuis ce changement imposé de boîte en Suisse, j'ai lu et entendu que le courrier se faisait de plus en plus clairsemé, et quand les rares colis n'entrent pas dans la boîte, on les retrouve tout de même sur la boîte. A quand la dame souriante aussi chez nous?

dimanche 1 juillet 2012

Urbanisme

Une jolie petite maison qui va bientôt disparaître
Certains bâtiments protégés sont en danger de s'écrouler, voilà un titre qui attire toute mon attention. Parce que de tels bâtiments existent. En ce qui me concerne, je suis toujours soulagée quand je vois une plaque apposée contre une maison qui indique qu'elle est protégée.


Je me dis qu'avec elle, toute la rangée de maisons, voire tout le quartier, va pouvoir survivre à l'assaut des promoteurs.

Une maison, ancienne ambassade, qui n'est pas menacée
Cette rangée non plus n'est pas menacée

































Peut-être que la plaque la protège, mais elle n'échappe pas au vieillissement. Une dame de 87 ans, paralysée, craint que sa maison ne s'écroule. Elle vit dans une série de 76 shikumen (rangée de maisons propre à Shanghai) de style espagnol, construits entre 1905 et 1934, protégés depuis 1999. Les maisons sont plutôt jolies vues de l'extérieur. Dedans, elles sont malsaines. Des plaques de plâtres sont tombées, la pluie entre par les toits et les murs et les poutres sont pourries.

Par contre, dans ces deux exemples vont certainement
disparaître, à terme
 



















 Madame Xia compare ses murs à des toiles d'araignée. Un de ses voisins confirme. Il ajoute que sur ces maisons fragilisées on a en plus construit des "annexes" en hauteur. Tous deux avaient été fiers de vivre dans un tel quartier quand ils y ont emménagé. Maintenant, ils espèrent que le gouvernement pourra prendre des mesures pour sauver leur habitat, à cause de la plaque, malgré la plaque.


Un officiel de la commission pour la conservation des monuments historiques a dit qu'il était au courant de la situation mais qu'il n'était pas en charge de cette situation. D'autres officiels, ceux des autorités du logement de la ville ont refusé de commenter.


Je ne suis ni une spécialiste, ni à la solde d'une quelconque autorité, mais j'ai l'impression que ces quartiers souffrent d'avoir été abandonnés entre 1949 et 1980, probablement déjà plus tôt et un peu plus tard. En plus, depuis les années 90, Shanghai se développe et attire du monde et des entreprises. On peut étendre la ville toujours plus loin dans les faubourgs ou reconstruire le centre... ou les deux. Il semble que c'est le choix des autorités. D'où nombre considérable de chantiers. Ce n'est souvent pas une seule maison qui construite, mais tout un quartier. On monte un mur, on place à l'intérieur quelques bâtiments pour les ouvriers et les outils de chantier peuvent foncer!

Les chantiers sont partout, protégés, surveillés...
En blanc et bleu, des bâtiments pour les ouvriers