Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

samedi 31 mai 2014

L'enfant-oiseau


Cette histoire se passe au nord de la Chine, dans le Shanxi. C'est celle de la famille Wang, Keran la fille, 3 ans, et de son père Zhihua, 27 ans.


Keran souffre d'une maladie rare, achalasia, ou troubles des muscles de l’œsophage l'empêchant d'avaler la nourriture. En 2012, elle s'est mise à vomir, puis à perdre ses quelques dents pour cause de malnutrition. Elle ne peut être soignée, son père n'en ayant pas les moyens. Le seul moyen de garder sa petite en vie est qu'il mâche la nourriture et la passe dans la bouche de sa fille, comme le font les oiseaux.

Il l'a fait pendant 18 mois, lui dont le boulot est de réparer les rails des trains autour de son village et qui gagne 20 000RMB par an, alors qu'il doit en plus s'occuper se des parents en mauvaise santé. Le traitment pour sa fille coûte 50 à 60 000RMB. Des photos de Zhihua et Keran ont envahi la toile la semaine passée, attirant l'admiration et la sympathie des internautes qui se sont mobilisés pour permettre de récolter assez d'argent. En moins d'une semaine, la famille a reçu 170 000RMB. Keran a immédiatement été admise dans un hôpital de la région où les médecins ont planifié une opération et un plan de nutrition.

L'enfant est maintenant nourrie par sonde, mais elle aime recevoir la nourriture pré-mâchée par son papa. Alors il continue, il faut qu'elle mange, qu'elle prenne des kilos. Il est positif, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Il déclare déjà que dès que les frais du traitement seront payés, il reversera l'argent à d'autres dans le besoin

vendredi 30 mai 2014

C'est l'été


C'est officiel, l'été est arrivé : la température a dépassé 22°C pendant cinq jours consécutifs. Le premier de ces cinq jours - donc le 21 mai - est déclaré officiellement l'été. On ne rigole pas quand c'est officiel.


Il a de l'avance cette année, en moyenne il se pointe le 29 mai. Le plus tôt, selon les statistiques existantes, était le 6 mai 2009, le plus tard, le 4 juillet 1911.


Pour mémoire, l'été le plus long a été celui de 2013, 157 jours. Nous en avons vus 130. De celui-ci, nous en verrons 40. Ici, et des autres, moins chauds, ailleurs.

jeudi 29 mai 2014

Les " petits " métiers


La fermeture à glissière (ou Eclair, ou zip, ou à crémaillère, ou tirette) est une invention géniale. Les premières fermetures rapides à glissières ont été élaborées aux États-Unis par les ingénieurs Elias Howe, Max Wolff et finalement Whitcomb Judson en 1891. Ces premières fermetures constituées d'œillets et de crochets avaient la fâcheuse tendance à s'ouvrir d'elles-mêmes, donc un peu inutiles. C'est l'ingénieur américain Gideon Sundbäck qui obtint en 1913 le brevet pour la mise au point de la fermeture Éclair moderne en remplaçant le système d'œillets et de crochets par un dispositif de dents engrenées à l'aide d'un curseur. Minute de silence pour Gideon.  (source : Wikipedia)

La petite entreprise, des fermetures Eclair,
des crochets, des arrêts, des curseurs,
quelques outils et un grand savoir-faire

Comme c'est énervant quand la fermeture Eclair coince, quand les dents deviennent cariées ou que le curseur n'a plus la force de les rassembler. Frustrant. C'est ce qui est arrivé à deux de mes sacs. Un zip garde au chaud toutes mes petites combines, les protège des tentations d'autrui.

Dans mon pays, je peste, j'envoie balader le vieux sac (forcément, il est vieux) au fond d'une armoire, j'attaquerai le problème quand je serai dans de très bonnes dispositions. Toute seule, parce que je ne sais pas à qui m'adresser. Ou alors je m'adresse à un cordonnier, dont le savoir-faire va me coûter presque autant que l’acquisition d'un nouveau sac.

Ici, à Shanghai, j'ai souvent passé devant une toute petite entreprise en souriant, une dame dans une courette qui affiche qu'elle répare des zips. Je viens d'aller la trouver avec mes deux sacs. En experte, elle a étudié mes zips. Puis elle a farfouillé dans une boîte pour en sortir deux nouveaux curseurs. M'a fait asseoir sur une minuscule chaise. " Je ne suis pas pressée, je peux repasser." On ne discute pas avec cette dame. " Tu t'assieds, tu attends." La boss, c'est elle. Je l'ai regardée faire, manier ses pinces, écarter, glisser, refermer, pincer, ajuster. Me convaincre que je devais conserver les tirettes d'origine qui faisaient plus chic. Je me serais contentée de tirettes classiques, trop contente de la voir ouvrir et fermer mes sacs, il fallait encore fixer des arrêts qui manquaient sur les zips d'origine, selon elle, la cause principale de mes problèmes. L'amour du travail bien fait, je le dis sans ironie. Je suis repartie toute joyeuse avec mes deux sacs à l'épaule, prêts pour de nouvelles aventures.

La table de travail
Souvent, avant de venir en Chine, je faisais partie de ces gens qui maudissaient le made in China, bon marché, d'accord, mais irréparable, donc trop cher. Irréparable chez nous, nuance. Ici, on ne jette pas, on répare quasi tout, partout, il faut  juste ouvrir l’œil.


Je ne savais pas comment intituler ce billet. Les " petits " métiers, c'est gentil, mais condescendant. En regardant ma spécialiste du zip, j'ai vu une pro, une experte. Je me suis dit que sans ces " petits " métiers, j'ai de gros emmerdements.

mercredi 28 mai 2014

Prendre le métro à Beijing


Le 22 mai, un attentat meurtrier a eu lieu à Urumqi/Wulumuqi, capitale du lointain Xinjiang. Encore un, serait-on tenté de dire.

 
lemonde.fr commente : " Tout comme l'attaque du 30 avril à la gare d'Urumqi, intervenue le dernier jour du déplacement officiel du président chinois Xi Jinping au Xinjiang, le massacre d'hier est des plus embarrassants pour le pouvoir : il a eu lieu alors que M. Xi accueillait à Shanghaï plusieurs chefs d'Etat étrangers dans le cadre d'un sommet régional sur la sécurité en Asie, la CICA, à laquelle la Chine souhaite donner davantage de crédibilité internationale. En cela, l'attentat démontre les failles béantes d'un système policier obnubilé par la répression politique, religieuse et culturelle des Ouïgours, et bien plus démuni qu'on pourrait le croire lorsqu'il s'agit de lutter contre des cellules de combattants néo-fondamentalistes. [...] Les médias chinois, qui ont dénoncé un « acte de terreur » et un « crime contre l'humanité » [...] Des témoins ont assuré que la police a tiré. Le sort des terroristes n'est pas connu, mais une source a affirmé que plusieurs d'entre eux ont péri. [...] La ligne officielle est de dénoncer les terroristes comme une « poignée de séparatistes » aspirant à gâcher les bienfaits du développement chinois et de l'harmonie interethnique. [...] " Pour l'article complet, c'est ici.
 

Beijing-la-politique, apparemment, s'attend à des représailles. Le réseau de métro de la ville est le plus fréquenté de la planète (env. 10 millions de passagers quotidiennement). En temps normaux, les voyageurs doivent déjà affronter des conditions peu enviables :
  • des bouchons qui battent des records. On se souvient de celui d'août 2010, 12 jours, près de 100 km de long;
  • des transports en commun bondés aux heures de pointe;
  • des taux de pollution si élevés que le vélo ou la marche ne sont pas une option saine.
Les voilà qui doivent maintenant faire face à un nouvel obstacle, les contrôles de sécurité serrés. Ronchonnent-ils ? Font-ils ami-ami avec leurs voisins d'infortune ? Rêvent-ils de vivre sur un île déserte ? Détestent-ils les Ouïghours ? Il faut avoir une sacrée foi dans son gouvernement pour accepter des conditions pareilles, matin et soir.


Ces photos des files d'attente ont été prises le 27 mai 2014 à la station Tiantongyuan North par Jason Lee (Reuters)


lundi 26 mai 2014

Musée Long : le plus grand musée privé de Chine

The Long Museum West Bund. Photo: 吴俊泽
L'inauguration du second Musée Long (Dragon) a eu lieu le 28 mars dernier, dans un quartier "en devenir ",  West Bund . Le premier à Pudong, que je n'ai pas vu, avait été ouvert en décembre 2012.

 
















Il aura fallu à peine plus d'un an pour construire le musée Long, signé de l'architecte chinois Liu Yichun de l’Atelier Deshaus, de 33 000 m2 (dont 16 000m2 de surface d'exposition),  dans ce qui se nomme Xuhui Riverside development, qui abrite déjà le Musée Yuz du colectionneur sino-indonésien Budi Tek et bientôt le siège asiatique des studios DreamWorks.

Sur les bords du Huangpu


Depuis la promenade qui longe le fleuve


























On a conservé certaines caractéristiques pour rappeler
le passé industriel du quartier : pour nourrir une centrale à charbon,
une paire de trémies portuaires, "grues" statiques
jadis utilisées pour  délester de leur chargement les barges
qui continuent à glisser le long de ce tronçon de la rivière Huangpu.


Les avis sont partagés. Oui à la présence audacieuse de tout ce béton gris et lisse, ponctué par des fenêtres blindées de tôles grillagées. Non, vraiment non, tout ce gris, tout ce béton lisse est insupportable. Oui à l'espace, en deux volumes, oui à l'espace d'accueil à double hauteur dominé par des galeries lumineuses. Non, " [...] dès l’entrée, le visiteur se sent écrasé par l’  " hénaurme " volume - oui il y a de l’Ubu dans ce lieu improbable – et l’absence d’harmonie avec la plupart des pièces présentées. Mais surtout, une fausse bonne idée tue définitivement le geste voulu j’imagine par les commanditaires et l’architecte. Ce dernier a imaginé une déclinaison à sa façon d’un style que l’on peut qualifier de " à la Ando ", en imposant à l’intérieur de tout l’édifice, à l’exception du sous-sol, des murs en béton brut qui sont la marque de fabrique du grand architecte nippon. Erreur fatale : les peintures accrochées à même ce mur perdent quasiment toute leur matière et leur substance. Elles se voient d’autant plus laminées que l’éclairage est incertain.[...] " (Mediapart, Shanghai : le Dragon terrassé par le Poulet, Claude Hudelot)



 












Une grande partie du musée est souterraine , invisible de l'extérieur. 
Des
vitrines abritent les précieux artefacts de la riche collection
du musée , dont des manuscrits anciens et des dessins d'oiseaux rares.


















S'il y a bien quelqu'un qui est mal placé pour parler d'art c'est bien moi, souvent j'aime ou je n'aime pas, avec peu de nuances et pas grand chose pour justifier mes goûts. Il en va de même pour les lieux, j'aime / j'aime pas. A Shanghai, j'ajoute une icône "je ne sais pas si j'aime, mais je suis bluffée", sur laquelle je clique en ce qui concerne ce musée et sa situation au bord du Huangpu. Un peu moins pour s'y rendre, en tous cas la première fois.


Xu Bing. Art for the People
 



Il fallait de la place, beaucoup de place pour abriter la vaste collection de Liu Yiqian et son épouse Wang Wei.  

Comment devient-on collectionneur d'art ? Liu Yiqian en quittant l'école à 14 ans a commencé par faire fortune dans la vente de sacs à main et de valises. A 27 ans, il a acquis une participation de 100RMB dans une entreprise proche de l'échoppe de ses parents qui s'est transformée en un an en 10 000RMB, qu'il a investis dans la finance et l'achat d’œuvres d'art.
A 50 ans, ce père de 4 enfants a une fortune estimée à 1,7 milliards de US$.
Il déclare volontiers qu'il est le carburant de la machine, son épouse Wang Wei la machine, choisissant les œuvres. Lui-même est très porté sur les antiquités chinoises, Wang Wei sur l’art moderne et contemporain, celles de Madame dans ce second musée, le premier accueillant celles de Monsieur.





















La première exposition est intitulée : " Re-View: Opening Exhibition of Long Museum West Bund ". Sous le commissariat principal de Wang Huangsheng, elle est divisée en trois sections. Elle présente plus de 300 travaux de 200 artistes, choisis dans la riche collection de Wang et Liu, et se déroule jusqu’au 30 juin.

Yue Minjun, On the Lake
Qiu Xiaofei, Title Page of a Photo Album

Ouverture : 10.00-18.00
Admission : 50RMB
Téléphone : 6422 7636
Métro : Longhua Zhong Lu
Adresse : 3398 Longteng Avenue, près de Ruining Lu, Xuhui
Adresse en chinois :  徐汇区龙腾大道3398号, 近瑞宁路
Site : http://www.thelongmuseum.org/html/index_en.html##

Liu Ye, Mondrian at Noon

samedi 24 mai 2014

Diplomacie à domicile


Le 20 mai, le président Xi Jinping et son épouse ont donné un grand banquet à Shanghai pour inaugurer solennellement le 4e sommet de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA). C'est la première fois que le sommet de la CICA - ce forum de discussions sur la sécurité en Asie qui rassemble le plus de pays - se tient en Chine. Le président chinois Xi Jinping a prononcé un discours le 21, qui a présenté ses vues sur la situation sécuritaire actuelle en Asie, tout en avançant les propositions de la Chine sur le renforcement du dialogue et de la coopération sur la sécurité en Asie. 


Ce sommet de la CICA a réuni les dirigeants, responsables ou représentants de 46 pays et organisations internationales, parmi lesquels figurent onze chefs d’État, un chef de gouvernement et dix dirigeants d'organisations internationales dont le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, inscrivant ainsi ce sommet au plus haut niveau dans l'histoire de la CICA.
La Chine, qui attache une importance particulière à ce somment, l'a classé comme étant l'une des deux activités majeures de " diplomatie à domicile " de l'année. L'arrivée successive des hommes politiques de tous les continents a mis Shanghai à l'heure de la " CICA ".


On retrouve les couleurs chinoises et le drapeau de la CICA tout au long de la route qui relie le centre ville à l'aéroport, et le long des routes principales de la ville de Shanghai. Dans le même temps, des mesures de sécurité plus strictes ont été prises : nombreux policiers supplémentaires (dont 300 000 volontaires) ont patrouillé. Les rues et les stations de métro étaient bien surveillées. Le Huang Pu a été fermé à la circulation fluviale et les bâtiments du Bund inaccessibles.







  



Le gouvernement municipal de Shanghai a également informé le public que le 21, jour d'ouverture du sommet, serait un jour férié, et a émis un avis temporaire de fermeture de certaines routes.





















Et tout ça pour arriver à quoi ? 
" La CICA soutient des solutions ordonnées et pacifiques aux questions touchant les régions sensibles. " ( Source: Xinhua, Agence Chine Nouvelle ) Bravo !
Et pour un joli accord : un méga-contrat gazier très attendu, fruit d'une décennie de négociations, qui s'élève à 400 milliards de dollars sur 30 ans. Selon les termes du contrat, la Russie fournira en gaz la deuxième économie mondiale à partir de 2018 et le volume livré à la Chine augmentera progressivement "pour atteindre à terme 38 milliards de m3 par an", a indiqué le géant énergétique chinois CNPC dans un communiqué. Et les autres participants, ils ont pris des photos ?

vendredi 23 mai 2014

Yuanyang : avez-vous mangé votre riz aujourd'hui ?


Surplombant la rivière Hong He (Fleuve Rouge), Yuanyang (元阳) est la porte d'entrée des collines sculptées par les Hani pour leurs rizières en terrasses. Les paysages sont spectaculaires.

Tout près du Vietnam
 

J'avais vu des photos et des documentaires sur cette région, des escaliers d'un vert vif pendant l'été, vert jaune à l'automne. C'est en hiver après la récolte du riz qu'ils apparaissent dans toutes leur splendeur : noyées par l'eau d'irrigation les terrasses forment des milliers de miroirs qui réfléchissent la lumière du ciel, rose le matin, argent le jour et or au coucher du soleil. Les photographes, amateurs et professionnels se font plaisir.



















Nous avons vu les terrasses parfois vertes, parfois argentées, selon le moment de la journée, leur exposition à la lumière, le ciel passant en un clin d’œil de brume feutrée à soleil éblouissant et la croissance du riz, des tableaux en constants changements. 


Ce site de 16 603 hectares abrite des terrasses qui s’étagent sur les pentes escarpées du mont Ailao et descendent jusqu’à la rive sud de la Rivière rouge. Depuis 1 300 ans, le peuple Hani a développé un système complexe de canaux qui amènent l’eau des sommets boisés jusqu’aux terrasses.

















 
 
Les Hani et Yi  occupent 82 villages, de taille relativement petite, la plupart comprenant 50 à 100 foyers, installés entre les forêts des sommets et les terrasses. Pendant nos différents arrêts, notre chauffeur nous les montrait en indiquant l'ethnie, Hani, Yi, Hani, Hani, Yi... Il paraît qu'ils s'entendent bien, que ses filles pourraient épouser un homme de l'autre ethnie, mais que ses parents n'auraient pas approuvé s'il s'était uni à une Hani. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chaque maisonnée cultive une ou deux parcelles de rizière en terrasses. La culture du riz fait partie d’un système complexe et varié d’agriculture et d’élevage qui implique des bovins, buffles, cochons, canards, poissons et anguilles. Ce système est soutenu par des structures religieuses et sociales traditionnelles et anciennes, basées sur des relations symbiotiques entre les plantes et les animaux, qui renforcent les obligations communales et le caractère sacré de la nature et reflètent une dualité d’approche entre l’individu et la communauté et entre les hommes et les dieux, se renforçant mutuellement.
 
























Près de 2 000 variétés de riz sont aujourd'hui cultivées. Les difficultés liées à la culture du riz font que contrairement au blé, il est cultivé dans très peu de pays. À elles seules, les productions totales additionnées de la Chine et de l'Inde dépassent la moitié de la production mondiale. Cela s'explique notamment par les exigences du riz en matière climatique. Les besoins de la plante en chaleur, en humidité (au moins 100 mm d'eau par mois) et en lumière sont très spécifiques. À tous ces obstacles climatiques s'ajoute la difficulté à récolter le riz qui nécessite une main d'œuvre humaine importante,  ce qui fait du riz une culture de pays pauvres. Le riz est l'aliment de base des Chinois. Dans le passé, il était d'usage de se saluer en disant : " Avez-vous mangé votre riz aujourd'hui ?


Les plantules de riz aquatique sont en premier lieu obtenues sous pépinière avant d'être repiquées sous une lame d'eau dans un sol préalablement préparé.

Une pépinière au premier plan


















Yuanyang c'est donc aussi les villages Hani et Yi que l'on peut joindre à pied, en voiture ou à vélo (moyennant de bons mollets), un peu partout sur les flancs de collines. Des marchés colorés, le rendez-vous des paysannes des alentours aux costumes traditionnels et des paysans (sans costume sinon parfois un couvre-chef), ont lieu chaque jour en alternance. Nous avons visité celui de Shengcun.









Enfin, un petit mot de recommandation pour Belinda (Cai Hui Mei 蔡慧梅) qui nous a un peu cassé les pieds à notre descente de bus, mais qui a bien compris nos besoins (un chauffeur, pas de guide et pas de visite à de lointains cousins pour nous vendre du thé, des sacs, des foulards...). 
Tél. 15987374367, email Caihuimei2006@163.com