Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

vendredi 28 février 2014

Le feng shui pour harmoniser la vie pendant l'année du cheval


Que nous réserve cette année du cheval ? Je sais, j'en ai déjà parlé le 1er février, mais en gros. Or, maintenant, c'est en nous basant sur le système philosophique du feng shui que nous pouvons être plus précis. Pourquoi s'en priver ?

Feng shui signifie vent et eau
Il semble que l'année ne devrait pas être folichonne pour les personnes nées en années du cheval, du buffle, du rat et du lapin qui pourraient perdre leurs biens et souffrir de maladies. Qu'on se rassure, en faisant quelques ajustements dans son intérieur, on peut éviter le pire, en respectant les règles élémentaires du feng shui, transformer les énergies négatives en positives. Parce que le feng shui est un mélange de philosophie chinoise, de science de l'environnement, de météorologie, d'astronomie et de physiologie humaine, selon Liu Qishan, un expert en la matière. La première chose à faire est de dessiner un plan de son logis respectant neuf points cardinaux.


Cette année, le centre, le sud et le sud-ouest sont bénéfiques, pour les études, l'argent et l'amour. Par contre, l'est, le sud-est et le nord-ouest pourraient occasionner des désagréments. Voici de quelles manières l'énergie peut être restaurée pour qu'elle circule de manière positive.



Au centre : pour renforcer ses énergies positives, on peut suspendre 4 pinceaux pour la calligraphie ou placer dans un pot cinq tiges de bambou - quatre longues et une courte - au milieu de la pièce.

Au sud : un récipient rond contenant un tiers d'eau accentue les bonnes dispositions de cet endroit. On peut aussi mettre quelques pièces dorées dans l'eau ou y placer un chat porte-bonheur. C'est là que devraient se trouver les bijoux et les documents financiers.

Au sud-ouest : pour attirer les énergies d'amour, les femmes devraient placer un vase vert avec quatre fleurs fraîches, les hommes un vase blanc vide.

A l'est : les personnes qui passent trop de temps dans ce secteur sont sujets à des maladies. Pour les combattre, une calebasse métallique devrait en permettre la guérison puisque qu'une gourde permet de capturer les mauvais esprits.

Au nord-ouest : un autre endroit peu favorable cette année. Une manière simple de résoudre le problème est d'y placer cinq pièces de bronze. Si un bureau s'y trouve, glisser les pièces dans le tiroir de droite ou celui qui est utilisé le plus fréquemment.

Au sud-est : encore un endroit malchanceux. Qui veut des disputes, des bagarres ou des malentendus ? Pour les éviter, une vieille pièce de la dynastie Qing fera l'affaire, des énergies fortes pour ces anciens dirigeants puissants.

Au nord : une statue de pi xiu, un animal mythique qui se nourrit d'or et d'argent mais n'évacue aucune richesse, devrait protéger la fortune.

L'ouest et le nord-est sont considérés comme des endroits neutres dans cette année du cheval, ils n'ont pas besoin d'une protection particulière. Mais un vase vide peut permettre de faire en sorte que l'argent ne soit pas vilipendé.

On voit qu'en Chine, le bonheur et la chance passent souvent par l'argent, il me semble...

(adapté d'un article du Shanghai Daily du 28 janvier 2014)

jeudi 27 février 2014

La bibliothèque de Shanghai 上海图书馆 et Monsieur Li



Il aura fallu un article dans le journal pour me rappeler que je devais absolument visiter la bibliothèque qui a fait partie de mon quotidien visuel depuis mes trois domiciles... sans jamais y mettre les pieds. Pour quelqu'un qui aiment les bouquins, c'est un comble.


Quand on dit la bibliothèque de Shanghai, on pense immédiatement à celle qui se trouve dans le district de Xuhui, pas à celles de Hongkou ou de Pudong. Non, celle qui est la deuxième plus grande de Chine (après la bibliothèque nationale de Beijing), celle qui est aussi la bibliothèque la plus haute du monde (106 m)  avec ses 24 étages, celle qui se prend pour un phare ou des pyramides, celle qu'on nomme en anglais Shanghai Library et en chinois 上海图书馆 (Shànghǎi túshūguǎn). On y est ?

Difficile de prendre en photo un si gros complexe...


... la maquette fera l'affaire



























C'est en décembre 1996 que la bibliothèque s'est installée ici, 83 000 m2 sur un terrain de 3.1 hectares. Les deux pyramides symbolisent les fondations solides de l'héritage culturel et les efforts continuels à la poursuite du savoir, tout un programme.






























Poursuivons avec quelques chiffres, 32 salles de lecture, 3 000 places assises, 700 postes d'ordinateurs, 20 cabines, 2 salles d'exposition pour les 9 millions de lecteurs annuels. Les architectes ont combiné les caractéristiques de la culture locale à l'architecture moderne en plaçant les bâtiments dans une oasis de verdure, une oasis de culture dit la documentation officielle. 50.95 millions de documents, allant de dossiers techniques à des archives anciennes, en passant par la lecture dite de loisir.


On y trouve tout ce qui est courant dans une bibliothèque moderne. En plus des salles de prêt et de catalogue, les nombreux ordinateurs et écrans permettent d'accéder à des ouvrages rares digitalisés et un service audio. On nous dit que "le lecteur est roi", chacun âgé d'au moins 14 ans, quelle que soit sa provenance peut accéder aux différents services de la bibliothèque, chaque jour de l'année. 

Pour accéder aux salles de prêt notamment, une carte est
indispensable, je l'ai expérimenté : sans carte on n'entre pas,
et sans passeport pas de carte !

Parmi toutes les informations trouvées sur Internet, je retiens que la première bibliothèque de Shanghai (la Bibliothèque de Mission à Xujiahui) a été construite en 1847, alors que Shanghai, petite ville portuaire, s'ouvrait vers l'étranger. J'ai aussi noté que c'est l'endroit où se rendre si l'on est féru de généalogie, notamment d'arbres généalogiques de célébrités chinoises, on y trouve ceux de Confucius et des empereurs de la dynastie Qing, la dernière en date.

Pour le reste, on peut aller voir sur le site de la bibliothèque ici

Un cocktail de services habituels, de recherche scientifique,
de conférences et d'expositions
Il y a une petite cabine à l'extérieur pour retourner les emprunts
24 heures/24. Pratique pour les distraits comme moi
Pour s'y rendre, c'est tout simple :
1557 Huaihai Zhong Lu, Xuhui District, 上海市徐汇区1557淮海中路
Métro : Ligne 10, Shanghai Library ou Ligne 1, Changshu Rd et 10 minutes de marche vers l'ouest

Et tout ce blabla pourquoi ? Pour raconter que le champion des emprunts ces deux dernières années est Monsieur Li Guanghua, 35 ans, chauffeur privé (applaudissements). Même s'il n'a pas sa photo sur Internet, ce n'est pas un petit sirop. En 2013, il a emprunté 2 846 ouvrages, ce qui revient à 8 livres par jour (nouveaux applaudissements), un peu moins qu'en 2012 (3 144 ouvrages).


Il explique qu'il lit vite, on s'en serait douté. Il est chauffeur privé; son temps, il le passe en grande partie à attendre son boss qui se rend à des rendez-vous professionnels ou joue au golf. Tout l'intéresse, la fiction autour des arts martiaux, l'Histoire, les ouvrages militaires, les livres sur les voitures. C'est d'ailleurs grâce à ces derniers qu'il a obtenu son job actuel. A force de se documenter sur les voitures, alors qu'il était chauffeur de taxi, il est devenu expert en la matière, ce qui a impressionné son boss.

Sa passion a déteint sur son père, mais il lui faut davantage de persuasion pour convaincre son fils qui est tenté par des jeux sur tablette. Li, lui, aime les versions papier... Comme la majorité des utilisateurs de la bibliothèque, il a lu la biographie de Steve Jobs. Il est très content que l'on puisse emprunter jusqu'à 10 ouvrages à la fois depuis le 1er février.





samedi 22 février 2014

Descentes de police à Dongguan


" Dongguan (东莞) est une ville-préfecture chinoise de plus de 8 millions d'habitants (2010). Elle est située dans la province du Guangdong et fait partie de la mégalopole chinoise du delta de la Rivière des Perles. La ville de Dongguan a un passé d'industrie légère. Grâce à la proximité de Hong Kong (à 47 milles marins) et de Macao (à 48 milles marins), ainsi qu'à l'attitude particulièrement ouverte de l'administration locale vis-à-vis des investissements étrangers, elle a été l'une des premières villes de la République populaire de Chine à accueillir des industries à capitaux étrangers. Elle est aujourd'hui l'une des plus importantes régions productrices dans divers domaines comme les jouets, les chaussures, les meubles ou encore l'équipement domestique. Le développement économique et urbain de la ville et de sa région est l'un des plus rapides de Chine. Malgré ce développement rapide, l'administration locale est particulièrement fière de la qualité de vie dans sa ville. Dongguan a environ 2 000 fabriques de chaussures fournissant du travail à environ 160 000 travailleurs. Dongguan est aussi un centre de l'industrie informatique. En 2008, l'expérience du secteur industriel de la ville connaît un déclin sans précédent, avec faillites, chômage de masse, à cause de la récession mondiale. Entre-temps, le potentiel de la ville se renforce dans le commerce avec le nouveau centre commercial de Chine du Sud et ses 660 000 mètres carrés d'espace de vente au détail, ce qui en fait actuellement le plus grand centre commercial du monde. Celui reste cependant vide à 99 %."


Tout cela, je l'ai trouvé sur Wikipedia, comme souvent. Ce qu'il faut imaginer c'est qu'une telle ville avec ses énormes usines a attiré et attire toujours des travailleurs provenant de tout partout en Chine, de toutes les branches de l'économie.

La prostitution est, de notoriété publique, l'industrie la plus florissante de Dongguan. On estime à 300 000 le nombre de travailleurs du sexe, pour une contribution de 10% à la production de richesse. La prostitution est interdite en Chine tout comme le proxénétisme, rappelons-le. Le déclin des usines exportatrices, consécutif à la crise financière mondiale de 2008, aurait favorisé l’essor de cette spécialisation à Dongguan, baptisée "capitale du sexe" par les médias chinois.
 

Dongguan est en état de siège, elle est la cible d'une vaste opération policière depuis que la télévision centrale chinoise, CCTV13, a diffusé le 9 février deux reportages en caméra cachée. On y suit un "faux client" dans une chambre d'hôtel où se déhanche un couple de filles numérotées jusqu'à ce qu'il choisisse celle qui lui convient. A la suite de ce reportage, des milliers de policiers ont visité les dancings, bordels et autres lieux de loisirs (hôtels, bars de karaoké, salons de massage et de coiffure et saunas). Deux chefs de la police locale ont été arrêtés, 67 personnes interpellées, et 12 établissements fermés. L'opération se poursuit avec des enquêtes parmi les protecteurs haut placés du secteur. Le chef de la police a été limogé le 13 février. Cette opération "coup de balai sur la pornographie" y a également été lancée  dans toute la province du Guangdong. 

Pourquoi, alors que l'importance de l'industrie du sexe à Dongguan est un secret de Polichinelle, les "coups de balai" se succèdent-ils depuis 20 ans avec aussi peu d'efficacité ? Cette question est abordée au fil des très nombreux commentaires et éditoriaux, dans la presse comme sur les blogs et sites de réflexion. Tout le monde savait que Dongguan avait sa "rue à la lanterne rouge", écrit ainsi le quotidien juridique Fazhi Wanbao. Si la prostitution fleurit, c'est bien qu'on manque de détermination à la combattre, conclut le journal. Le documentaire à l'origine du coup de filet n'est pas épargné par les critiques. Dans un éditorial, le quotidien pékinois Xinjingbao dénonce le fait de prendre les prostituées pour cible : "Ce qu'elles font n'est pas très glorieux, mais les méthodes répressives et le ton employé par certains médias ne sont-ils pas un peu excessifs ?" Si la vente d'acte sexuel est interdite, il faudrait aussi considérer comme un crime le fait d'entretenir un deuxième foyer, très répandu chez les hommes mariés.


L'affaire a aussi déclenché une vague de soutien dans le public pour les demoiselles de l'industrie, le plus souvent des migrantes des campagnes en position de vulnérabilité extrême. Alors qu'Internet a crépité de milliers de "Tiens bon, Dongguan !" et "Aujourd'hui, nous sommes tous des Dongguanais !", nombre de commentateurs ont fustigé l'hypocrisie d'un système où l’État communiste met en scène le spectacle de sa sévérité après avoir cautionné les pires dérives.


 Par ailleurs, vu l'inefficacité de la répression "on ne peut pas écarter non plus qu'en certains endroits, l'attention du public ne soit volontairement attirée sur ce phénomène, en poussant les "demoiselles" sous les feux des projecteurs, pour abuser les autorités et la population, pendant que les "parapluies" continuent à prospérer dans l'ombre."


Le gouvernement chinois a lancé au niveau national une nouvelle campagne de nettoyage, chaque localité chinoise est désormais appelée à faire preuve de zèle. Selon un communiqué de la police publié lundi 17 février, 501 suspects ont été arrêtés et 2410 lieux de prostitution ont été fermés. Éradiquées en 1949 après l’arrivée au pouvoir des communistes, ces activités illégales ont proliféré depuis l’ouverture de la Chine à l’économie de marché, dans les années 1980. Elles font régulièrement l’objet de campagnes de choc qui conduisent à des milliers d’arrestations et à la fermeture d’établissements, ainsi qu’à la chute d’officiels corrompus. Le ministère de la sécurité publique, c'est-à-dire la police, a incité tous ses fonctionnaires à se montrer "résolus dans l’action, quelles que soient les personnes impliquées et quel que soit leur rang officiel, sans indulgence ni bienveillance", selon une instruction mis en ligne sur le site du ministère dimanche 16 février. Certes, les campagnes policières produisent des statistiques spectaculaires, jettent l’effroi dans les milieux ciblés et renforcent un appareil policier qui non seulement est souvent juge et partie, mais doit fabriquer le plus de "coupables" possibles afin de satisfaire les ordres venus d’en haut.


Faut-il filmer la prostitution ? La réprouver, la réprimer? La légaliser ? Est-elle l'expression d'un droit individuel ou celle d'une exploitation honteuse ? Que de questions qui resteront sans réponse... une nouvelle fois. Pour l'instant, ce sont aussi les propriétaires d'endroits concernés qui ne rigolent pas pour cause de manque de clients dans tout le pays.

Un petit film un peu indigeste, d'accord, mais où on se rend bien compte
que l'écheveau  est est drôlement emmêlé.

Mes sources :
South China Morning Post
Shanghai Daily
China Daily
www.lemonde.fr
www.bbc.co.uk

Pour terminer, une photo de la paisible Dongguan

jeudi 20 février 2014

Nounous aux enchères


Des aides domestiques à une foire consacrée à l'emploi dans ce domaine à Suzhou,
(province du Jiangsu). [Photo Wang Jiankang/ China Daily]
Une quarantaine de familles ont participé à une vente aux enchères insolite à Jinan, capitale de la province du Shandong. Il s'agissait de miser sur les services de huit bonnes d'enfant.


Un petit coup de pub pour attirer l'attention sur la demande croissante dans l'industrie des services domestiques et susciter des vocations. Il faut dire que les salaires obtenus de cette manière ont atteint des sommes plutôt rondelettes, allant de 15500 yuans (plus de US$2,500) à 5200 yuans. Rondelettes quand on sait que le salaire moyen des cols blancs de Beijing est de 5453 yuans.


Cette industrie est plutôt récente. Elle est redevenue d’actualité dans les années 1990 quand les familles chinoises, principalement urbaines, ont pu à nouveau se permettre des coups de main domestiques, de nounous et de bonnes, que l'on nomme par ici ayi.


Les offres d'emploi pourraient encore augmenter dans les années à venir puisque la loi de l'enfant unique s'est assouplie (déjà en application dans quelques provinces). Si l'on ajoute à cela l'urbanisation de la population (53.7 % en 2013 — quelque 730 millions de personnes) et la croissance économique, les besoins des familles nécessitant de l'aide pour s'occuper des plus jeunes et des aînés vont encore croître.


Or, il y a déjà pénurie dans plusieurs parties du pays, même si les salaires ont pris l’ascenseur. Ce travail est souvent effectué par des travailleuses migrantes (chinoises, mais plutôt des campagnes), mais voilà, elles sont de moins en moins attirées (12.7 % en 2010, 12.2 % en 2012). " Peut-être faudrait-il améliorer les conditions de travail, par exemple en offrant de retraites et des assurances médicales ", suggère Tian Hua, le directeur des ressources humaines Shandong Tiangon. " Ben ouais, dis donc ", ajoute Ancre de Chine, " comment peut-on compter sur une personne pour chouchouter nos vieux  et nos jeunes si elle ne sait pas ce que demain lui réserve, alors qu'elle a vraisemblablement confié à ses parents l'éducation de son enfant ? En allant puiser dans les pays voisins (Vietnam, Philippines), moins bien lotis, pour ces jobs que les Chinois ne veulent plus faire ?" Tiens, ça me rappelle quelque chose...

mercredi 19 février 2014

Vitaly et Vadim font de l'escalade


Deux passionnés de sensations fortes, les photographes Vadim Makhorov et Vitaliy Raskalov, ont profité de l'interruption du chantier de la Shanghai Tower, due au Nouvel an chinois, pour escalader le deuxième plus haut bâtiment du monde et se filmer dans leur expédition. Deux heures d'escalade pour les 121 étages du gratte-ciel, avant d'escalader l’immense grue située au dessus de la structure, pour arriver là-haut vers minuit. Sans s'encorder, à mains nues pour se retrouver au-dessus des nuages. Des casse-cou, des ninjas urbains, des junkies de l'adrénaline, c'est ainsi que les médias les nomment.


Dans ce film, pour autant que l'on comprenne le russe, on peut entendre " Maman va être choquée!" Mais leurs pauvres mères, celle de Vitaliy Raskalov, 20 ans, de Novosibirsk et celle de Vadim Makhorov, 24 ans, de Moscou, doivent en avoir l'habitude : déjà en 2013, en un mois, ils ont grimpé  sur les plus célèbres structures ou bâtiments de 12 villes dans 7 pays, notamment la Tour Eiffel et la  Sagrada Familia de Barcelone. Leurs préférés ? Les pyramides de Giza au Caire, l'Université d'état de Moscou et le pont de l'île Rousski à Vladivostok.



Une telle ascension demande de la préparation. Eux, ils s'y sont mis il y a six mois, avant, ils ne savaient même pas que la Shanghai Tower existait. D'abord, ils se sont rendus à Hong Kong, puis à Guangzhou. Depuis Guangzhou, ils ont pris un avion pour Shanghai où ils ont attendu le Nouvel an chinois en observant le site, repérant les caméras de surveillance et comment la sécurité agissait - les seuls gardiens avaient les yeux figés sur leurs écrans -, comprenant que toute la Chine cessait de fonctionner "normalement" à cette période, plus de grutier, une sécurité réduite, plus de travailleurs... ils ne seraient pas inquiétés, pour autant qu'ils grimpent de nuit pour ne pas être détectés par les caméras.


Ils sont restés 18 heures, le temps de faire un petit somme et que les nuages se dissipent. Trouver une sensation de liberté totale. Ils n'ont jamais eu peur, pas eu de blessure, juste un peu de peine à trouver le vrai sommeil pendant 24 heures après leur retour au sol.


Ils n'ont pas non plus craint de publier leur vidéo avant de quitter la Chine. C'était risqué, mais les risques, ils connaissent. Le gouvernement a bien essayé de leur interdire de revenir en Chine, via l'ambassade de Russie, de connaître leurs vrais noms. Mais Vitaly est ukrainien, et l'Ukraine a d'autres chats à fouetter actuellement. Vadim le Russe, malgré son nom d'emprunt pourrait être banni de Chine pour 20 ans ou à vie.


Ils ont créé le buzz avec cette vidéo, les médias en redemandent, CNN, ABC, ... tous les veulent pour des interviews "exclusives". C'était pareil après leur escalade des pyramides.


Et après ? La Corée et le Japon. Et les USA en été. Mais là, ils doivent réfléchir à leur organisation, ils ne voudraient pas être pris pour des terroristes. Ensuite, ce sera l'Australie...

Toutes les photos sont de  Vitaliy Raskalov et Vadim Makhorov
Pour des photos d'ailleurs, voir le blog de Vitaly ici.

Pour d'autres photos prises depuis le haut de Shanghai Tower, voir celles de Wei Gensheng.

mardi 18 février 2014

A Harbin on caille !


Les bornes de parking sont comme nous,
elles ont aussi besoin d'un manteau
Froid, glacial, rigoureux, sibérien... à Harbin j'ai caillé. Bien sûr, arriver de Bali, en passant par la case Shanghai pour changer de valise, n'était pas la meilleure option, mais il n'y en avait pas vraiment d'autre...

Même style Bibendum pour l'auteur
Bien emmitouflée pour garder le site
propre-en ordre






















Pour combattre le froid annoncé, j'avais tiré du fond d'un carton mon anorak de ski très peu utilisé à Shanghai, j'ai enfilé des collants sous mes jeans, ce que je n'avais pas fait depuis mon adolescence, j'ai exhumé mes chaussures de marches (à cause des "bonnes" semelles), j'ai mis mon chapeau ouïghour acquis au bazar de Kashgar (un autre endroit où l'hiver sévit méchamment), j'ai emporté des petits gants thermiques (ou réputés comme tels) et ai acheté des gants pour envelopper le tout directement sur le lieu du crime, j'ai encore glisser dans mes poches des coussinets chauffants pour à glisser dans les chaussures et les gants. Avec mes cinq couches d'habits, je n'étais donc pas mal préparée à affronter le climat. Je le répète, j'étais figée.

Style "coucou c'est qui?"
Style "animal des steppes"


Heureusement - si l'on peut dire - je n'étais pas la seule. A l'abri d'un café, bien au chaud, j'ai enfin pu presser sur la gâchette de mon appareil de photo sans risquer de perdre mon index. J'en ai profité pour immortaliser tous ces gens qui, comme moi, avaient réfléchi à une solution pour se protéger du froid.

Style "lapon russe"
Style "plutôt en fourrure que nue"
Style "mouche réchauffée"


Bien couverts les Chinois sont prêts à tout (et pas à rester figés). La rivière Songhua gelée leur offre un terrain de jeux.

Un parcours de tanks (si si), qui n'attire pas trop de monde
Un touriste enthousiaste pour un parcours de kart



Le même touriste prêt à se geler les mains

















Des petites toupies que l'on fouette




















Il paraît que certains n'hésitent pas pas à creuser des trous dans la glace pour une petite baignade. Je suis glacée rien que d'y penser... mais nous n'en avons pas vus.

Pour combattre le froid, nous avons opté pour un hot pot,
une fondue chinoise chinoise