Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

dimanche 29 avril 2012

MIDI Festival


La saison des festivals de musique en plein air a commencé le 21 avril avec le festival MIDI. Il semble que ce festival remplace celui qui s'appelait Moon bear festival l'année passée. En tous cas, c'était au même endroit, à Century Park avec des groupes très inconnus.

Les célèbres oreilles, ici en version clip...
... dont il existe plusieurs modèles pour assortir à sa tenue
Je n'ai pas manqué d'observer les festivaliers et leurs incontournables accessoires.

La casquette style Mao a encore et toujours la cote...
... mais le chapeau en carton extensible, style déboucheur de WC
fait aussi son petit effet
Si on va à un festival de musique, il faut faire des découvertes. La Chine, c’est impeccable, il n'y a que ça !


 Lui, c'est Steven Lorenz, heureusement que j'ai le programme sous les yeux.

Et hop, un petit coup de Jägermeister
la boisson des festivaliers
Des lunettes bien sûr qui varient en grandeurs,
en formes et en couleurs








 










Un petit retour par la musique, en alternance, un groupe chinois, un groupe occidental. Bonne idée...

On soigne son look
Elle doit avoir été la personne la plus
photographiée du festival






Des vinyles à vendre, d'accord, mais
un vieux Johnny, vraiment?

Ambiance bon enfant




Et vue sur ceux qui préfèrent flotter pendant qu'on fait
la queue aux toilettes

Et le programme pour se rappeler de tous ces noms, des fois qu'ils passeraient dans une salle

vendredi 27 avril 2012

Resserrer la vis

Les portes en fer protégeaient les étrangers
dans leurs rues intérieures (Concession française)
Il n'y a pas qu'en Europe qu'on s'inquiète de l'arrivée d'étrangers illégaux. Comme la Chine est un grand pays, nous avons beaucoup de voisins, l'Inde, le Népal et pleins de "stan" à l'ouest, la Mongolie, la Russie au nord, la Corée du Nord à l'est (et du sud, tout comme le Japon et Taiwan avec des frontières maritimes), le Vietnam, le Laos, la Birmanie et le Myanmar au sud.


Certains de ces voisins aimeraient bien venir voir comment notre herbe est plus verte. Et il n'y a pas qu'eux, on a envie de venir de plus loin pour la même raison.

(tiré de Ostrowski & Penner, It's all Chinese to me
Tuttle Publishing 2009)
Le Vice-Ministre de la Sécurité Publique, Yang Huanning, est inquiet, il faut augmenter les contrôles aux frontières, être un peu moins généreux avec les visas et renvoyer ceux qui n'ont rien à faire ici, il y a trop d'étrangers illégaux.

Une porte à Hangzhou
Une fois que les étrangers illégaux sont dans la fourmilière, c'est difficile de les trouver et de les renvoyer, pas assez de policiers qui parlent des langues étrangères. "Les consulats et les ambassades étrangères ne sont d'aucune aide", constate M. Yang. La plupart de ces illégaux proviennent de pays voisins et travaillent dans les nettoyages, les usines et les chantiers. Ils ont doublé en 10 ans.

Une porte de pierre sur Beijing Lu qui date de plus de 100 ans
Donc, pour ces gens, la loi va être plus dure. Par contre, on va faciliter les entrées "d'individus étrangers talentueux" pour qu'ils viennent travailler en Chine et pour favoriser les investissements étrangers. Comme partout, en somme.

Pour ces "bons étrangers", on planche sur des règles facilitées pour la sécurité sociale, les impôts, la scolarité de leurs enfants, ... Comme partout !

Une porte de la Mosquée de Xi'an,
à une époque où ceux qui suivaient
la Route de la Soie s'installaient dans le pays
Dans le même journal, je lis que les migrants (= les Chinois d'autres provinces) ne sont pas contents de leur situation à Shanghai. La ville est trop chère, ils ne se sentent pas intégrés, les salaires sont trop bas. Ils représentent le 40% des travailleurs actifs de la cité, mais ceux qui sont nés après 1985 ne sont plus attirés par ses lumières. Shanghai ne trouve plus de personnel qualifié et d'ouvriers, comme Shenzhen et Dongguan, au sud.

A Shanghai

Il est assez facile de connecter les deux articles. 9000 km me séparent de mon pays. Pourtant les problèmes et les craintes me paraissent drôlement similaires. Ça doit aussi être ça la mondialisation.


 L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.

mardi 24 avril 2012

Sur le bout des doigts



Savoir compter en chinois, commne dans n'importe quelle langue, c'est utiles pour négocier et comprendre les prix. Heureusement qu'il y a les doigts pour montrer les chiffres, encore faut-il les utiliser juste !

一 yī
三 sān

二 èr


五wǔ
四 sì










Cette manière de compter est particulièrement utile quand la prononciation de deux chiffres est particulièrement proche. C'est le cas pour 10 et 4 à Shanghai. Un simple geste de la main permet d'éviter la confusion.

六 liù

七qī
八 bā






九 jiǔ
十 shí














En Chine, certains chiffres portent bonheur, d'autres malheur.

Le chiffre 4 doit être évité car il se prononce de la même manière que mort. Les Chinois ne choisissent pas des plaques d'immatriculation de véhicules avec le chiffre 4. Pareil pour une adresses ou un numéro de téléphone.




Par contre, 8 est un chiffre porte-bonheur, signe de richesse et de chance (prononciation en cantonais). On cherchera donc des numéros de téléphone et des plaques de voitures avec autant de 8 que possible.

9 est aussi de bonne augure puisqu'il se prononce de la même manière que perpétuel et permanent.



samedi 21 avril 2012

Toutous


Des chiens, il y en a plein, surtout des petits. J'ai quand même vu l'autre jour un type à capuche avec un molosse, mais c'était la première fois. Et des chiens errants, on oublie, des mauvaises langues disent qu'ils sont mangés.


Chez le coiffeur


Alors ces petits toutous, ce sont des chouchous. On les bichonne, ils vont chez le coiffeur. On les habille, ils ont des magasins de vêtements rien que pour eux, des petites choses adorables, saison printemps-été en ce moment, mais la saison automne-hiver offre des tenues bien douillettes et mêmes des chaussures.


Très "fashion"

Même les vitrines de vêtements pour "gens" habillent les chien.
La classe...

Au début, je n'avais pas compris que ces jolis petits vêtements étaient destinés à des chiens. Je me demandais toutefois pourquoi on trouvait dans le même magasin des paniers pour chiens et des vêtements d'enfants. C’est quand j'ai vu une boutique dans un marché d'animaux que ça m'a fait "tilt".

Tenues pour toutous


Tenues pour "petits d'hommes"

La première année, Fred regardait beaucoup les oiseaux. Maintenant, son regard s'est déplacé vers les chiens. Mon commentaire reste inchangé "Non, je ne veux pas de chien!" Que ferais-je avec un chien qui me réclame des vêtements à chaque changement de saison et sûrement des marques pour chiens. Par contre, quand il fait guili-guili à d'adorables petits enfants, je dis "Celui-là, je le veux bien!"




J'en profite pour glisser un extrait d'un soin de beauté à un chat qui n'a pas l'air de détester la mise en plis...


jeudi 19 avril 2012

Yonkang Lu 2012


En juin 2011, j'avais parlé de cette petite rue au sud de notre ancien domicile. J'y retourne encore régulièrement car j'aime toujours bien cet endroit. L'autre jour, nous sommes allés boire un café sur une des minuscules petites terrasses et avons eu tout le loisir de constater tous les changements opérés en une année. Je suis donc retournée prendre des photos de cette transformation spectaculaire.

Prenons d'abord à ceux qui ont passé définitivement à la trappe :

La vendeuse de journaux
L'homme aux oiseaux









Le contrôle de la tension
Le Nombril, et dire que je n'ai jamais
compris ce qu'il vendait !







L'horloger depuis 2010
Le magasin de jouets avec la poupée
Dani, pas bon pour mon ego



Le marché de Noël

Ça fait quand même pas mal en une année, je trouve.

Il y a ceux qui résistent, mais pour combien de temps encore?


Le petit supermarché où tout est
entassé
Le magasin de vêtements "ethniques"
Le pas très sympathique Jiji





 Félicitons les nouveaux arrivants :


Un magasin de bières
Les Garçons bouchers

Un restaurant de sushi

Un restaurant de fish 'n chips
Un magasin de vins



The Farmhouse caffe

The Eteranol Starlight, un autre café
Le Café des stagiaires, tenu par des anciens
de l’École Hôtelière de Lausanne



Avec des prix qui ont pris l'ascenceur
Love my Treats, pour des petits trucs
à manger


Même les dames de la manucure ont changé de
boutique, mais elles ont mis des fauteuils sur le trottoir

On le constate, la discrète Yongkang Lu est devenue un endroit in, pour les expatriés et les Chinois qui se veulent à la mode. Là, on y parle maintenant l'anglais et beaucoup le français.

Il semble, néanmoins, que ce n'est pas au goût des habitants. Toutes ces petites terrasses attirent du monde et cette nouvelle clientèle fait du bruit. La police passe régulièrement faire rentrer les tables et les chaises. Les commerçants soupirent et s'exécutent, mais ronchonnent entre eux contre ces maudits Chinois qui les empêchent de faire des affaires.

Attendons un billet Yongkang Lu 2013 pour savoir qui va se lasser en premier.