Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

jeudi 9 mai 2013

Hong Kong : la ruée vers l'or


Il y a des traditions dont on n'est pas toujours conscients quand on se rend dans un endroit "par hasard". En allant à Hong Kong pour le congé du 1er mai, nous n'avions pas la moindre idée que nous faisions exactement comme des milliers de Chinois, mais pas pour la même raison. 

On fait la queue devant Cartier.
Cette semaine-là est appelée la "golden week" par l'industrie du tourisme hongkongais, une des périodes les plus importantes de l'année pour la branche. Des groupes venus de Chine pleuvent sur le territoire. Des centaines de milliers de Chinois se ruent sur tout ce qui s'achète, appartements de luxe, or, montres...

On fait la queue pour entrer chez Tiffany's.
Cette année, c'est dur, paraît-il. Le South China Morning Post nous explique que cette année, rien ne va. D'abord, les groupes chinois sont moins nombreux (baisse de 15%).  Les Chinois dépensent moins. Cette chute a été amorcée depuis 2008. La présidente de l'Association des détaillants avance une explication : les clients chinois proviennent maintenant davantage de villes de 2e catégorie et ont tendance à dépenser moins. Les voyages de groupes ont aussi diminué; il était facile de guider les groupes vers les centres commerciaux. Avec les voyageurs individuels, c'est plus dur.

De l'or dans beaucoup de vitrines... Plus les pièces sont chargées,
plus elles sont censées plaire, je suppose...

En plus de tous ces soucis, les pauvres détaillants ont dû cette année s’accommoder d'une difficulté supplémentaire : 2 semaines avant la date fatidique, le prix de l'or s'est cassé la figure. Les clients se sont alors rués sur Hong Kong, vacances ou pas.

Devant Prada, la file d'attente est bien longue.

Alors moi, de savoir que je faisais partie d'une telle horde d'assoiffés d'or et de shopping frénétique, j'ai baissé les bras, verrouillé mon porte-monnaie, oublié de regarder combien coûtaient les smartphones et photographié avec amusements les gens qui faisaient la queue devant des magasins tout de même hors de prix, même hors taxes.

Oh oui Madame, il n'y a rien de mieux qu'un bracelet
étincelant en or pour symboliser la lutte des travailleurs
contre l'oppression, pour l'égalité et de meilleures conditions
de travail (South China Morning Post)

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