Deux jours, coup sur coup, Fred a reçu des œufs. Pas pourris d'un public qui n'apprécierait ses prestations. Non, pelés, deux à la fois, emballés individuellement dans du plastique.
Deux œufs et un bonbon dans un joli emballage, rouge what else?, nous annonçant que c'est un garçon.
On pourrait s'imaginer qu'il s'agit d'un cadeau d'un collaborateur à son chef. Tout faux ! Chaque collaborateur a reçu sa boîte, une fois offerte par un collègue au 7e ciel d'être devenu le père d'un petit garçon. Le premier cadeau, par contre, m'étonne davantage. C'est une ayi, femme de ménage en charge de la conciergerie, qui a offert à tout le monde le même genre de présent pour la naissance de son petit-fils, fils de sa fille.
J'ai décidé de sonder internet pour savoir pourquoi on offrait des œufs. J'ai trouvé des informations, pas exactement ce que je cherchais, mais quand même intéressantes. En voici un petit condensé.
- Tout d'abord, il semble qu'un bébé n'aura pas de nom avant la fin de son premier mois. La mortalité infantile ayant été très élevée, un enfant n'était pas accepté formellement dans sa famille avant. Il semble que ce soit encore courant de nos jours.
- En tant que premier rite d'une vie, les rituels de naissance consistent en une série de cérémonies comportant celles des trois matins, du premier mois, des premiers cent jours et de l'année complète de vie du bébé.
- Les trois matins : fait référence à la cérémonie de naissance qui se tient le troisième matin après que le bébé soit né. Des œufs peints en rouge, de fines nouilles sèches, des gâteaux de graines, et autres aliments sont envoyés par la grand-mère du bébé pour célébrer sa naissance. Plus tard, se déroule une cérémonie du bain donné au bébé, dans laquelle on utilise de l'eau chaude, bouillie avec des plantes médicinales. Dans le même temps, le bébé est béni pour éloigner les mauvais esprits.
- Le trentième jour : Le trentième jour après que le bébé soit né, une cérémonie de rasage de la tête a lieu. Elle est relativement solennelle parmi les anciennes cérémonies. Lors de cette cérémonie, la tête du bébé est rasée par un coiffeur à qui les parents donnent ensuite un cadeau. Les cheveux foetaux du bébé seront rangés ou suspendus au chevet du lit.
- Le centième jour : Le centième jour après que le bébé soit né, des cérémonies de rencontre de l'oncle maternel et de baptême se tiennent, ce dernier étant le but principal. Des caractères prometteurs comme "gui'er" ( 瑰儿) et "xiang'er" (祥儿), qui signifient respectivement "noble" et "propice", sont populaires. Il est aussi répandu dans certaines régions de choisir des petits noms ou des noms avec un sens d'invocations tels que "toutou" ou "chaton" aussi bien que "Suozhu" (锁住) et "Shuanzhu" (拴住) (qui signifient respectivement fermer et attacher). Il existe aussi une coutume répandue en Chine du Sud consistant à appeler un bébé d'après son poids, comme "sept jin" (七 住) ou "neuf jin" (九住) (respectivement 3,5kg et 4,5kg). Une coutume Mandchoue consiste aussi à nommer le bébé selon l'âge du "shaikh" (homme âgé et sage). Au cas ou le grand-père, par exemple, a 88 ans à la naissance du bébé, ce dernier s'appellera "quatre-vingt-huit".
Et je n'ai bien sûr rien trouvé sur la naissance des filles...
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