Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

mardi 22 mai 2012

Gymkhana sanitaire


Il a fallu que je tombe sur un article dans mon quotidien sur le sujet pour me rappeler cet exercice qui a eu lieu quelques jours après notre arrivée en 2010 : le contrôle sanitaire, sésame pour pour pouvoir s'installer en Chine.


C'est un passage incontournable dont personne ne parle vraiment. Et ce n'est certainement pas une particularité chinoise : la peur que les étrangers puissent arriver en mauvaise santé. Il me semble que dans les avions pour l'Australie, les gentilles hôtesses vaporisent les voyeurs avant leur arrivée down under. Est-ce toujours le cas? Je me souviens aussi que dans mon pays, les étrangers devaient aussi passer par un contrôle sanitaire à leur entrée dans le pays. Est-ce que ces contrôles existent toujours, je n'en ai pas la moindre idée.

Je n'allais tout de même pas illustrer ce billet avec des photos
de nous en petites tenues. Ici, à l'hôpital Huashan.

Un beau matin, deux collègues de Fred nous amènent dans un hôpital qui me paraît au bout du monde. Depuis, je sais qu'il n'est même pas au bout de Shanghai et même pas si loin que ça. Ils avaient pris rendez-vous pour nous, nos cartes nous attendaient. C'était parti pour un jeu de piste très chronométré.


Une pharmacie de mon quartier

Nous étions parmi de nombreux étrangers, tous vêtus de peignoirs blancs à passer le plus vite possible d'une salle à l'autre pour montrer différentes parties de notre corps quasi en silence, se faire pomper, trouer, scanner, examiner sous toutes les coutures. C'est à ce moment que l'on prend conscience de l'enjeu : qu'est-ce qui se passe si un test rate? Je l'ai appris plus tard par un malheureux, c'est retour à la case maison, d'autres examens chez lui ... pour constater qu'il s'agissait d'un diagnostic erroné et revenir quelques semaines plus tard.

Une pharmacie traditionnelle

Pour nous, pas de mauvaise surprise, pas de suspens dans ce billet. Néanmoins, une question nous a accompagnés : ils cherchent quoi? tuberculose? hépatite? SIDA? lèpre? désordre mental? ...


On voit que "mon" hôpital est grand. C'est bon de savoir
que je dois me rendre dans le bâtiment 1, sinon il faudrait
arriver la veille pour déchiffrer le plan

En tous cas, il a fallu être vifs pour suivre la cadence imposée. Salle 102, 110, 104, 107... tout dans le désordre, peut-être que savoir où se rendre et trouver la bonne salle fait partie du test.

Toujours "mon" hôpital.
L'impression qu'ils doivent être drôlement compétents

Un grand moment de solitude quand j'ai appris que j'avais des pierres dans les reins. Le médecin m'a montré l'écran de son ordinateur et a pointé d'un doigt accusateur certains endroits de l'écran... mais je n'avais pas mis mes lunettes. Et la dernière fois que j'ai eu droit à un tel test, j'avais un bébé dans le ventre.


Un centre de santé de quartier

J'étais un peu étourdie de ce parcours quand je suis retournée dans la voiture. "Ça va, toi?" "Ça va... je crois". Une semaine plus tard, nous avons reçu notre dossier. Ça va... puisqu'on nous a gardés!


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