On nous a demandé : « Est-ce que vivre à Shanghai c’est dangereux ? ». Nous avons pris un air un choqué. Shanghai, dangereux ? Pas le moins du monde ! C’est vrai que là où nous allons, c’est vraiment tranquille, de jour comme de nuit.
Il y a cependant un aspect qui pourrait mettre notre vie en danger : la circulation. A Shanghai, mais aussi dans toute la Chine. Les journaux publient fréquemment des photos de bus retournés, de camions surchargés couchés sur leur flanc ou de voitures emboîtées les unes dans les autres et nous sommes parfois témoins d’accrochages de motos et vélos. Dans toute la Chine, les accidents de la route représentent la cause majeure de mort chez les gens de 15 à 44 ans, l’équivalent d’un Boeing 747 qui s’écrase tous les jours.
Je tombe sur un article qui me fait sourire à ce sujet. Comme une personne est tuée sur les routes toutes les cinq minutes, il semble qu’il faudrait traiter les chauffards comme des malades bien avant qu’ils se lancent à l’assaut des routes. C’est en tous cas ce qu’un spécialiste déclare, après avoir étudié le comportement de milliers de conducteurs de bus, de camions et de taxis. Il est même parti à la recherche du gène du chauffard. Il a essayé d’identifier des facteurs tels la gestion du stress ou la prise de risques chez les mauvais conducteurs et préconise même d’interdire la route à ceux qui seraient porteurs d’un ADN fautif. Ses études sont plutôt lucratives puisqu’en parallèle, le bonhomme a lancé sa petite entreprise qui s’est transformée en empire, 2 000 employés, une université de 10 000 étudiants, 4 millions (de dollars) de bénéfice par an, n’en jetez plus.
J’espère que tous ces gens ne vont pas que s’occuper de l’ADN des conducteurs. Parce qu’il y a, me semble-t-il, deux ou trois mesures à prendre qui pourraient peut-être améliorer la sécurité des utilisateurs de la route un peu plus rapidement. Faisons-en l’inventaire : des voiture qui circulent à contre-sens, ou sur les trottoirs, ou qui changent subitement de direction, ou sans lumière (la nuit) ; des cyclistes et des motocyclistes qui en font de même et en plus qui ne porte pas de casque et circulent à plusieurs sur leur engin. Quant à la ceinture, à Beijing elle était plutôt utilisée, à Shanghai quasi jamais.
Alors peut-être que la réponse se trouve dans les trois gènes des mauvais conducteurs, mais peut-être aussi dans le respect du code de la route. Tout simplement.
Un joli carrefour de Pudong où tout semble bien se passer |
Ma conclusion diffère de celle de l'article qui dit : "Il y a encore des choses intéressantes à faire en la matière en Chine qui pourrait facilement devenir un leader mondial." En génétique? En conduite?
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