Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

lundi 19 septembre 2011

Weibo, Baidu, Taobao, Renren, kesako?

QQ la plus grande messagerie instantanée chinoise
connait un gros succès en Chine.
On compte plus d’un milliard de comptes
dont 500 millions actifs par mois.

En Chine, en principe, la planète Facebook n'est pas accessible, qu'on se le dise. En ce qui me concerne, ce n'est pas une grande punition puisque je résistais sans conviction, je résiste un peu par obligation et je résisterai parce que mes amis ne se trouvent pas là.

N'empêche que des tas d'Occidentaux qui n'ont jamais mis les pieds en Chine s'offusquent d'une telle privation de liberté et que des tas d'Occidentaux qui vivent en Chine font comme moi, ils s'abonnent à un VPN  (virtual private network ou réseau privé virtuel) qui leur permet alors de consulter leurs sites habituels.

Mais ça, c'est pour les étrangers. En Chine, il y a surtout des Chinois, quand même. Alors pour eux, est-ce un drame si l'accès à Facebook leur est refusé. Je n'ai pas fait d'étude scientifique, mais j'ai quand même l’impression qu'ils s'en moquent. D'abord parce que leurs amis sont chinois, pas planétaires et, surtout,  parce que Weibo et Renren existent. Ouf!

Alors, Renren (en chinois: 人人, « tout le monde » en français) c'est quoi? C'est un réseau social chinois étant récemment entré en bourse. Avant août 2009, il s'appelait Xiaonei. Xiaonei a été créé en décembre 2005 par des étudiants de l'Université de Tsinghua. Le 4 mai 2011, ce réseau social de 160 millions de membres entre en bourse à New York dans une opération à 734 millions de dollars.
Weibo est un site de microbloging en chinois. Hybride entre Twitter et Facebook, c'est l'un des sites les plus populaires de Chine, occupant 90% du marché. Il a été lancé en août 2009, et aurait aujourd'hui plus de 200 millions d'utilisateurs.

Il semble que les Chinois utilisent beaucoup et parfois mal l'un et l'autre. J'ai sous les yeux un article qui décrit un feuilleton de l'été sur Weibo : des milliers de lecteurs silencieux ont pu suivre un cadre régional courtisant une dame mariée. Il pensait sa relation cachée, il a fallu qu'un journaliste l'appelle pour qu'il réalise ce qui se passait. Et les lecteurs anonymes sont frustrés, leur feuilleton s'est arrêté. Le cadre, lui, vient de perdre son poste. Un autre scandale a aussi occupé les lecteurs de Weibo, puis des médias traditionnels pendant l'été : une jeune femme a mis en ligne des photos de sa luxueuse Maserati et de son sac Hermes. C'était pas malin-malin. La Maserati, je peux encore comprendre, mais un sac, franchement! Surtout que la dame s'est identifiée comme directrice générale de la Chambre de commerce de la Croix-Rouge chinoise. Scandale, bien sûr, une femme si jeune en possession de tel luxe, la Croix-Rouge chinoise déjà mise à mal par des révélations sur des repas généreux pris par son personnel de Shanghai et financé par les dons n'avait pas besoin de cela. Cette fois, la vie de la dame est exposée en long et en large, et la Croix-Rouge est mise sous tutelle. Tout ça pour quelques photos...

Ils peuvent aussi bien utiliser Weibo. Un journaliste, Deng Fei, a fait la une des journaux en février lorsqu'il a permis de réunir un enfant kidnappé et sa famille. Il s'est alors servi d'Internet pour sensibiliser ses lecteurs aux enfants enlevés et forcés à mendier. Profitant de sa notoriété, il s'est alors lancé dans une campagne visant à offrir à des enfants pauvres de régions rurales un repas par jour. Depuis ce printemps, il a ainsi pu récolter plus de 20 millions de yuans, à 3 yuans le repas, quelques enfants peuvent se réjouir. "Si l'information avait suivi les canaux traditionnels, ça aurait pris beaucoup de temps." Il a aussi constaté qu'en 140 signes chinois (longueur d'un message sur Weibo), on peut dire beaucoup et c'est pour cette raison qu'il lance une nouvelle campagne, offrir une assurance médicale à des enfants dans le besoin. "Weibo a changé l'idée que je me faisais de moi. J'avais pensé être journaliste pour toujours, maintenant je sais que j'ai un autre rôle".

On le voit, les Chinois n'ont pas besoin de Facebook, ils se débrouillent très bien avec leurs propres moyens!

Alors tant qu'à faire, voyons ce qui fait fort en Chine quand on va sur Internet.


Taobao (qui signifie littéralement "trouver quelque chose de précieux", en chinois: 淘宝网) est le principal site Web de vente en ligne de Chine, mis en ligne en 2003. Le site est classé 14ème mondial par Doubleclick ad planner . 59% des achats entre particuliers en Chine se font au travers de Taobao.


Question moteur de recherche, l'équivalent chinois de Google est Baidu.  C'est le site le plus visité de Chine et le huitième site le plus visité sur Internet. Baidu veut dire "cent fois" en français. Comme c'est un peu dur de l'utiliser en chinois, Google Hong Kong fonctionne bien et est rarement bloqué.

Même en "boîte" on reste connecté...

2 commentaires:

  1. Je pense que les Chinois ont une même genre de relation avec leur facebook (ou équivalent) que les gens d'ici ont avec leur facebook. Avec le développement de l'Iphone (ou équivalent où tu peux checker tes mails en permanence et avoir accès à facebook), les gens sont tout le temps connectés.... même en boîte de nuit (enfin, quand il y a du réseau, ce qu'il n'y a pas par exemple dans ce bon vieux Podium)! Et je ne pense pas que les gens d'ici sont plus malins sur ce qu'ils montrent d'eux ou de leurs bien ou sur ce qu'ils font en ligne. On a toujours dit (mais qui est "on"?): tout peut être suivi et tracé... Difficile à concevoir pour nous, bêtas des ordis, mais oui, qui gère tous nos messages email, facebookiens et autres? AHAHAH, il y a bien quelques personnes là-derrière...bon, de là à ce que ça devienne autant palpitant que la saison 1567 de Top Model, je ne sais pas....

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  2. En tous cas, on se rend compte que "être connecté" devient une préoccupation universelle, contrairement à "avoir du bon sens".

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