Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

mardi 12 novembre 2013

Luodian au nord du distict de Baoshan

Un magasin de baijiu

On m'a demandé si je m'étais déjà arrêtée à toutes les stations de métro. Penses-tu ! Certaines lignes, je ne les ai empruntées qu'une seule fois. Pourtant, j'avais décidé d'aller aux bouts de chaque ligne, pour constater l'ampleur du déploiement de cette pieuvre, pour rire, je suppose, car j'ai un peu peur d’atterrir dans des banlieues sans intérêt.

Le Huang Pu à l'est, le Yangtsé au nord-est
 


Il y a même des districts dans lesquels je n'ai jamais mis les pieds - Chongming, Fengxian. Aurai-je le temps d'y remédier avant l'été prochain ? J'aurais pu ajouter Baoshan, si nous n'avions pas décidé d'aller au bout nord de la ligne 7 samedi passé, une station qui porte le nom tentant de Lac Meilan. Bien nous en a pris.

Ce qui nous a attiré c'est un article du journal qui mentionnait que Luodian était à la fois une ville traditionnelle, il était même question d'une ville d'eau, et une ville nouvelle de style nord-européen. Et, surtout, des artisans qui fabriquent des lanternes. Il était temps d'aller attaquer cette banlieue.

Vue sur l'ouest de Luodian depuis la station de métro.
A priori, rien pour justifier un voyage de 45 minutes sur la ligne 7.
 Puisque nous arrivons dans la ville nouvelle et prétendue scandinave, c'est par là que nous commençons. Je reviendrai dans un prochain billet sur ces étonnants développements urbanistiques. Teaser :

Paisible, très paisible... Scandinave ?
Bon, après la ville nouvelle, passons aux choses sérieuses. Baoshan, c'est du lourd. Des tas d'industries ont planté leurs racines dans le coin, machines, textiles, chimie, gaz, ... et particulièrement de l'acier avec la compagnie étatique Baosteel et des activités liées à l’exportation (containers).

Le Baoshan que nous avions vu
depuis notre croisière sur le Huang Pu
Bien sûr, nous ne visitons pas d'usine, mais sur le chemin de la vieille ville, les boutiques ne sont pas destinées aux fashion victims.


De la vieille ville, parlons-en. L'invasion des Japonais (1937-45) et la bataille contre eux qui a duré 37 jours a laissé peu de bâtiments historiques debout. Il reste quelques gracieux ponts autour desquels on  reconstruit une "vieille" ville.








Des installations électriques les pieds dans l'eau
qui ont fait frémir Fred









C'est la ville actuelle, ni vieille ni scandinave qui me plaît, le marché le long de la rue principale, les regards scrutateurs des marchands et des passants, leurs sourires quand ils constatent que les lao wei (= étrangers) que nous sommes échangent quelques paroles pour acheter un balai ou des pantoufles. Chacun y va de son commentaire, c'est très drôle de nous dire que nous sommes encore à Shanghai. L'ambiance m'a rappelé les petites rues de Chongqing. J'ai tellement aimé que je n'ai plus utilisé mon appareil de photo, trop occupée à ne rien rater du quotidien des habitants de Luodian.

Je me déteste d'avoir rater la photo de
cette petite couturière si souriante

Je retournerai au bout de la ligne 7, si possible au moment à la Fête des lanternes, puisque je n'ai pas vu une seule personne qui fabriquait des lanternes. Ai-je oublié de chercher ?

2 commentaires:

  1. Parfois c'est bien de se laisser surprendre et de ne finalement pas suivre le programme prévu à la lettre... Mais effectivement, peu de lanterne (ni chinoises, ni scandinaves!) sur tes images ;-) Même si elle est floue, elle est adorable cette petite!

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    1. Inutile de te dire qu'avec son ruban métrique autour du cou elle a ravivé e moi quelques vieux souvenirs...

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