Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

mardi 24 juin 2014

Déménagement au pays des surprises


Je pensais que j'étais une routinière du déménagement, déjà deux changements à Shanghai, je ne craignais plus de surprise. Je devrais avoir appris : ici, les surprises ne sont pas surprenantes, elles sont attendues. Quelles formes prendront-elles ? A quel moment vont-elles surgir ? Comment vais-je réagir ?



Surprise N°1
Sur les pages consacrées à nos précédents déménagements (ici et ici), j'ai attaché beaucoup d'importance à l'état dans lequel je laissais l'appartement. L'état de propreté s'entend. Après tout, en Suisse, nous aimons que nos nains de jardin et nos géraniums soient époussetés ; il nous arrive aussi de cacher la poussière sous les tapis, mais c'est une autre histoire.. Propre en ordre est notre devise. Il allait donc de soi que ce dernier appartement devait être rendu dans l'état dans lequel nous l'avions trouvé. J'ai demandé à notre agence d'organiser une ayi qui s'occuperait de tout après notre départ. Comme je ne recevais pas de réponse à mon mail, j'en ai parlé à une amie, qui m'a dit qu'en Asie on rendait un appartement sans le nettoyer. J'ai vérifié auprès d'une autre amie, qui a confirmé, étonnée de ma question. Puis, Fred a fait une petite enquête au boulot. Ben non, pas de ripolinage, "nettoyer la table, donner un coup de de balai et fini." Mais alors, pourquoi son entreprise avait envoyé ses ayis  l'année passée? Pourquoi l'autre agence ne nous a pas remis sur la bonne voie en 2011 ? Pour ne pas nous faire perdre la face avec notre demande ridicule ?


Surprise N°2
Ô bonheur, l'entreprise de déménagement allait venir tout mettre en boîte, nous n'aurions rien d'autre à faire que de surveiller que les employés, emportés par leur enthousiasme, n'emportent pas des objets appartenant à notre propriétaire. Facile... et quel luxe !


Nous avons été vigilants, je crois... j'espère ! Tout était empaqueté, tout pouvait partir pour remplir un container qui voguerait en direction de l'Europe. Oui, mais... il fallait que le propriétaire donne son accord au management de l'immeuble. On peut entrer sans autorisation, mais sortir sans l'aval du proprio, exclu ! Quelques téléphones plus tard, quelques signatures de formulaires officiels plus tard, les déménageurs ont osé sortir nos 67 colis. Mais pas entrer avec le camion dans le compound, pas d'autorisation, ils ont dû porter les colis jusque dans la rue où était garé le camion. Nous avions déjà rencontré ce même problème en arrivant ici, avions alors pensé que nous n'avions pas été bien préparés, ou alors que peut-être la provenance de nos déménageurs (petits et basanés = du Nord du pays) n'était pas assez bien pour des gens de Shanghai. Cette fois, nous avions informé l'entreprise de déménagement d'anticiper, de suivre les recommandations du management pour alléger la tâche des porteurs. Apparemment, cela n'a pas été fait. Ou alors, une petite attention n'a pas été remise au gardien du jour.

Pourtant, certains camions peuvent passer le portail !

2 commentaires:

  1. 67 colis?? Heureusement que vous aviez des appartements meublés! ;-)

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    1. Je sens un peu de moquerie. Pourtant, mon but dans la vie est de me désencombrer... A te lire, je n'y suis pas encore... tout à fait.
      Je te garantis qu'on n'aurait pas 67 colis avec ce qui reste maintenant dans l'appartement. Nos proprios doivent être adeptes de l'austérité.

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