La corvée de vaisselle sur le trottoir |
Quand il s'agit d'hygiène, ce n'est pas tellement à ces manipulations douteuses que nous pensons, mais plutôt à l'environnement autour de la préparation des repas. Si nous devions nous baser sur l'état de la cuisine ou des toilettes, il n'y a que les établissements de luxe que nous visiterions, et encore! En tous cas, dans les restaurants, les toilettes ne sont pas un bon baromètre, cet endroit restant toujours un point noir en Chine, même à Shanghai. Et pour le reste, nous nous disons que la cuisson purifie... Ça doit être vrai puisque nous sommes
- toujours vivants,
- en pas si mauvaise santé que ça, merci!
Je soupçonne ces dames de préparer des repas de midi pour des entreprises. Celle de Fred fait appel à un tel service. |
Ce qu'il propose a l'air bien appétissant, mais par 40°C sans réfrigération, même sous un parasol, c'est un peu risqué. |
Lui, sa petite entreprise c'est les plats de nouilles. |
Voyons plutôt. Un restaurant de raviolis frits a dû être fermé. La raison? Un cuisinier avait enlevé ses chaussures et se grattait les pieds à côté de paniers de raviolis crus. Un client l'a vu. Bon, ce n'est pas bien du tout de se gratter les pieds près des raviolis, et de se faire remarquer encore moins. Ça aurait pu en rester là, un client mécontent, qui ne revient pas, peut-être qui déconseille l'endroit à ses connaissances et il y aurait une page blanche ici même.
Mais l'histoire va bifurquer. Pourquoi? Parce que ce stupide client a voulu des excuses de l'équipe de cuisine. Et qu'est-ce qu'il a reçu? Des baffes! En effet, plusieurs employés se sont rués sur lui et l'ont tabassé, j'ose quand même espérer que ça a été une de ces discussions qui monte en puissance, qui s'envenime et qui finit par éclater, comme on en voit assez souvent. Toujours est-il que les gars du resto ont considéré que ce n'était pas grave (de se gratter les pieds à côté des raviolis crus) et que les excuses, il pouvait les voir dans ses rêves (le Chinois est poète, même quand il est fâché). Vu la tournure que prenaient les événements, la police a dû intervenir, fermeture du restaurant jusqu'à amélioration de l'hygiène, investigations sur les 20 autres endroits de la chaîne, et finalement... excuses au client et même remboursement de son repas.
En conclusion, une démonstration d'attitude pas trop zen observée depuis notre ancien balcon. Pas de grattage de pied, pas de raviolis, mais une dame un peu énervée par un voisin bricoleur. Il fait du bruit avec une perceuse ou ponceuse ou un truc du genre. C'est un dimanche matin sur le coup des dix heures. Mais rappelons-nous, le dimanche c'est juste un jour comme les autres et dix heures, c'est déjà le milieu de la matinée. Peut-être la dame a-t-elle une migraine? En tous cas, elle empoigne son mégaphone pour dire à son voisin tout le mal qu'elle pense du bricolage. Mais, on le voit, il n'est pas impressionné.
Et pour nous, franchement, c'est bonnet blanc, blanc bonnet, une perceuse ou une dame qui hurle. Et qui a gagné? C'est lui...
Attention : aucun des commerces photographiés ici n'est le restaurant incriminé. Je n'allais tout de même pas prendre le métro pour photographier un restaurant vide!
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