Avant de lancer ce sujet, je crois qu'il faut remettre en contexte la création des concessions étrangères à Shanghai. J'en ai trouvé un résumé sur http://membres.multimania.fr/shanghaishi/index2.html. Il est bon de signaler que le point de vue occidental diffère du point de vue chinois qui résume cette période en la nommant "le siècle de la honte".
Un poste frontière vu par Hergé dans Tintin - Le lotus bleu |
"Plusieurs facteurs sont à l’origine de l’intervention occidentale en Chine. Tout commence par la disparition progressive de la Compagnie Anglaise des Indes Orientales qui débute par la suppression de son monopole commercial en 1813 et se poursuit par l'abandon de ses fonctions commerciales en 1833. Pendant plus de deux cents ans elle avait fait régner sa loi sur tout le commerce asiatique, du moins en ce qui concerne les transactions avec l’Angleterre, et sur le sous-continent indien dont elle avait le contrôle administratif absolu. Elle sera abolie en 1858, laissant l’Indes sous le contrôle de la couronne britannique. La compagnie progressivement démantelée place sur le marché asiatique des entrepreneurs désormais libres de se lancer dans de nouvelles entreprises. L’Occident, au début du XIXe siècle, manque de produits à échanger contre le thé et les soieries. L’Occident a pendant longtemps vu des flots d’argent (Ag) entrer en Chine pour n’en point ressortir. L’Angleterre dépensait annuellement 5mio de livres, alors qu’elle vendait pour 1,5mio de livres de ses produits (principalement des lainages), ce qui lui faisait un déficit de 3,5mio de livres.
Le commerce de l’opium doit inverser cette tendance, mais les Chinois ne l’entendent pas de cette oreille. Pour la première fois leur balance commerciale devient négative, ses produits d’exportation ne suffisant pas à compenser la demande toujours croissante de drogue. C’est au tour de la Chine de perdre de l’argent métal et, comme son système monétaire ne dépend que de lui puisque le papier monnaie n’existe pas, elle commence à se ruiner. Le pouvoir d’achat des Chinois diminue, et la dépression économique s’installe multipliée dans les esprits par les problèmes de drogue.
Ordre est donné d’interdire l’importation de l’opium, responsable du déséquilibre de l’économie chinoise, ce qui irrite fortement les marchands occidentaux qui sont déjà en train d’établir des fortunes immenses grâce à ce produit. Lorsqu’une cargaison est saisie et brûlée par les autorités chinoises, la réaction est immédiate. C’est la " première guerre de l’opium ". Le 16 juin 1842, les navires anglais remontent la Whangpoo pendant qu’une colonne d’environ deux mille soldats marchent sur Shanghai par voie de terre. Devant la supériorité militaire des occidentaux, les Chinois préfèrent établir une situation de calme plutôt que de continuer dans une tourmente dont elle ne sait pas où elle pourrait la conduire. Le traité de Nankin du 29 août 1842 met fin à cette guerre, ouvrant les cinq ports de Shanghai, Ningpo, Canton, Amoy et Foochow au commerce. Mais les termes du traité ne portent pas seulement sur le droit de commercer. Ils accordent également aux étrangers le droit de s’établir dans ces ports avec leurs familles. De plus, il n’est considéré que comme un document préliminaire, une déclaration de principe sur laquelle un nouveau système doit être érigé. En plus de l’ouverture des cinq ports, la Chine doit verser une indemnité de 21'000'000 $, supprimer le système monopolistique des Cohongs mis en place à Canton du côté chinois pour traiter avec les étrangers, accepter l’établissement de consuls britanniques dans chacun des ports, établir un système de taxes uniforme et modéré pour les importations et les exportations, et céder l’île de HongKong au gouvernement anglais."
Le commerce de l’opium doit inverser cette tendance, mais les Chinois ne l’entendent pas de cette oreille. Pour la première fois leur balance commerciale devient négative, ses produits d’exportation ne suffisant pas à compenser la demande toujours croissante de drogue. C’est au tour de la Chine de perdre de l’argent métal et, comme son système monétaire ne dépend que de lui puisque le papier monnaie n’existe pas, elle commence à se ruiner. Le pouvoir d’achat des Chinois diminue, et la dépression économique s’installe multipliée dans les esprits par les problèmes de drogue.
Ordre est donné d’interdire l’importation de l’opium, responsable du déséquilibre de l’économie chinoise, ce qui irrite fortement les marchands occidentaux qui sont déjà en train d’établir des fortunes immenses grâce à ce produit. Lorsqu’une cargaison est saisie et brûlée par les autorités chinoises, la réaction est immédiate. C’est la " première guerre de l’opium ". Le 16 juin 1842, les navires anglais remontent la Whangpoo pendant qu’une colonne d’environ deux mille soldats marchent sur Shanghai par voie de terre. Devant la supériorité militaire des occidentaux, les Chinois préfèrent établir une situation de calme plutôt que de continuer dans une tourmente dont elle ne sait pas où elle pourrait la conduire. Le traité de Nankin du 29 août 1842 met fin à cette guerre, ouvrant les cinq ports de Shanghai, Ningpo, Canton, Amoy et Foochow au commerce. Mais les termes du traité ne portent pas seulement sur le droit de commercer. Ils accordent également aux étrangers le droit de s’établir dans ces ports avec leurs familles. De plus, il n’est considéré que comme un document préliminaire, une déclaration de principe sur laquelle un nouveau système doit être érigé. En plus de l’ouverture des cinq ports, la Chine doit verser une indemnité de 21'000'000 $, supprimer le système monopolistique des Cohongs mis en place à Canton du côté chinois pour traiter avec les étrangers, accepter l’établissement de consuls britanniques dans chacun des ports, établir un système de taxes uniforme et modéré pour les importations et les exportations, et céder l’île de HongKong au gouvernement anglais."
J'ai déjà parlé de nos promenades dans la Concession française où nous habitons et la Concession britannique. Cette fois, c'est de l'autre côté de la rivière Suzhou, dans le quartier de Hongkou que nous allons.
Le pont Waibaidu construit en 1907 pour permettre la traversée par des trams, en remplacement du premier pont de bois à traverser la rivière Suzhou |
Broadway Mansions. A l'origine un bâtiment art deco de luxe devenu maintenant un hôtel sans charme. A noter, la forme extérieure représentant le caractère ba 八, 8 en chinois symbole de chance. |
Tout ce petit coin avec Pudong en arrière-plan, de l'autre côté du Huang Pu, depuis le pont Zhapu. |
Au fil de la balade, nous découvrons une petite rue, Panlong Jie, dont les maisons datant de 1920 rappellent la Nouvelle Orléans. |
Plus loin sur Zhapu Lu, au carrefour avec Kunshan Lu. |
Même si les concessions anglaise et américaine se sont unies pour devenir la Concession internationale en 1863, le quartier abritait la majorité des résidents et des missionnaires américains.
L'église méthodiste Young John Allen... |
... où ça a l'air de drôlement chauffer! |
De loin, de l'étranger ou d'un taxi, tous ces quartiers
peuvent se ressembler et ils ne sont peut-être pas ce qu'on attend de Shanghai,
métropole de 21e siècle. Pour nous, c'est tout autre. Nous habitons dans un
quartier bien typé et celui que nous visitons maintenant nous paraît
tellement différent. J'irais même jusqu'à dire que la suite de la découverte
m'a paru particulièrement dépaysante. Etait-ce à cause de la lumière dorée de
la fin de l'après-midi ?
Une rue bien tranquille, Kunshan Lu |
On n'oublie pas de jeter un œil
aux petites allées |
Et nous voici de nouveau au bord de la Suzhou |
Notre bouquin le dit, il faut se dépêcher de visiter tous
ces endroits car très vite ils peuvent être démolis. La ville est un chantier permanent. |
Et c'est encore une poste ! |
La vieille poste est bien belle! Et c'est vrai que ces Quinsan Gardens Apartments donnent envie d'habiter là. Super photos, on s'y croirait! Gros becs
RépondreSupprimerTout ce quartier, je l'ai adoré. En fait, la balade on se l'est faite en 2 fois, le début en juin et la 2e partie en octobre, genou, visiteurs et chaleur obligent. C'est en octobre que la lumière était chaude et dorée.
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