De la musique, on essaie d'aller en écouter souvent. Et souvent, ça veut dire tous les week-ends. Malgré tout, nous trouvons que pour une ville de cette taille, l'offre de musique "live" est limitée. Nous devenons exigeants, c'est sûr. J'ai d'ailleurs déjà parlé d'endroits improbables pour écouter de la musique.
Début février quand nous trouvons notre programme des manifestations mensuelles, Fred en prend connaissance et me lance : "Tu connais Jorma Kaukonen?". Je rêve... il me demande si je connais le guitariste de Jefferson Airplane et de Hot Tuna... deux groupes dont j'ai usé et abusé au début des années 70. Je suis sûre que les voisins de mes parents, s'ils vivaient toujours, s'en plaindraient encore.
En général, les vieilles gloires qui viennent s'échouer sur nos rives à coups de pubs géantes ne me font même pas lever un sourcil. Par contre quand quelqu'un qui a tout de même été, même brièvement, guitariste de Janis Joplin vient jouer à Yuyintang, alors là je m'agite.
Yuyintang n'est pas dans un quartier très glamour |
Ce n'est pas non plus un immense club à la mode |
Pourtant nous sommes au bon endroit |
Dedans, facile de voir que ce n'est pas les fastes d'une discothèque |
Mais le dragon veille sur nous |
Un peu de lecture en attendant d'autres clients |
Yuyintang, c'est un tout petit endroit dans lequel nous sommes déjà allés plusieurs fois, avec impressions contrastées. Après notre première visite (où la sono avait été... silencieuse (!) alors que le type qui devait s'en occuper regardait un film sur son ordinateur), il s'en est fallu de peu pour que nous n'y remettions plus jamais les pieds.
Voyant mon enthousiasme, Fred a décrété qu'il fallait y aller tôt. Nous n'étions pas les premiers clients, mais pas loin, avec l'avantage de pouvoir choisir une table droit devant la scène. Peu à peu la salle s'est remplie et nous avons fait ami-ami avec nos voisins de table. C'est très difficile avec Fred de ne pas faire ami-ami...
J'ai été surprise de voir Jorma Kaukonen "déguisé" en monsieur de 71 ans alors que l'image que j'avais de lui était celle qui figurait sur la couverture de mes vieux disques (voir la 1e photo). Dès que la musique a commencé, j'ai reconnu la voix et puis tous ces morceaux que j'avais tellement écoutés dans ma jeunesse.
Nous nous sommes laissé emporter par ces deux musiciens très complices et il a fallu attendre la pause pour savoir que la "petite guitare" était en fait une mandoline. Il a encore fallu attendre le lendemain pour connaître le nom du joueur de mandoline : Barry Mitterhoff sur lequel on ne trouve pas grand chose sur Internet sinon que la mandoline c'est sa vie, qu'il lui est parfois infidèle pour le banjo et que c'est un musicien de "progressive bluegrass" mais qu'il ne refuse pas de jouer de la musique klezmer. Il a aussi participé aux enregistrements pour la bande-son du film des frères Coen "Oh Brother, Where Art Thou?"
En tous cas, nous, nous étions drôlement bien dans cette salle avec une sono juste bien dosée pour nous envelopper. Ils ont dit qu'ils allaient revenir. Nous sommes prêts, c'est quand ils le souhaitent.
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