Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

mercredi 29 juin 2011

Mariage en juin rien ne craint

Si romantique...
Bon, c'est vite dit. On pourrait craindre la pluie de prunes ou que l'un des protagonistes soit coincé dans des bouchons.Mais dit comme ça, ça fait joli.
 
Ah le mariage...

D'avoir certainement vu trop de films, j'imaginais le mariage chinois tout rouge, mystérieux et très dépaysant, un peu comme ça:


Mais au vu des photos exposées dans les très nombreux studios de photographes, j'ai bien dû revoir ma copie, les Chinois, en tous cas par ici, rêvent de mariages en blanc.
Des mariés qui posent pour des photos, on en voit partout, dès qu'il y a un arbre, un cours d'eau, un endroit traditionnel, quel que soit le jour.

Ce qui nous paraissait toutefois bizarre, c'est que sous la robe de "la mariée", on pouvait parfois surprendre le bas d'un jeans et que "le marié" n'avait pas toujours su assortir à son magnifique complet sa paire de baskets. Il a fallu que nous assistions à une séance photos de plusieurs couples pour comprendre ce qui se passait. Ces couples étaient des modèles, pas des mariés! Une des mariées a même proposé à Fred de poser avec elle, photo qui n'a malheureusement jamais eu lieu car le photographe venait de décider que c'était à son tour de poser. Dommage...
Mise en scène de photo
Ces photos vont donc figurer dans les vitrines des photographes pour faire rêver les jeunes Chinoises. Car le mariage est certainement au centre de bien des préoccupations. Déjà, trouver la bonne personne: celle qui a une bonne situation, de belles perspectives d'avenir, qui plaît à papa-maman... Ensuite, il faut célébrer dignement l'union. Un collègue de Fred s'est marié pendant toute une semaine, un jour et demi avec sa famille à lui, une soixantaine de personnes, quasi intime et trois jours et demi avec la famille de sa promise, près de 400 (quatre cents!) personnes. "Forcément" m'a-t-il expliqué, "ses parents sont les deux enseignants". Forcément...

L'autre jour, je revenais d'une jolie et longue balade par Shaanxi Lu et j'ai décidé de m'arrêter pour voir ce que cette Villa Moller cachait. On y passe souvent devant en taxi et on se dit chaque fois qu'il faudrait investiguer.

La Villa Moller depuis Yan'an elevated Road
Résultat: c'est un hôtel. Et pour notre gouverne, de style norvégien, il a été construit en 1927. Mais pas comme hôtel. D'abord comme villa pour un Anglais  du nom de ... Moller (Eric pour les dames), arrivé à Shanghai en 1919 et devenu le taipan du "Horse Race Nightclub". Comme sa fille cadette était sa chouchou et qu'elle rêvait d'un château digne d'un conte d'Andersen a mandaté des architectes pour réaliser le rêve de sa fille.
Le Comité de la Ligue des Jeunes Communistes de Shanghai s'est installé dans le bâtiment en 1949 et c'est en 2001 qu'il est devenu hôtel.
Comme ça, si on nous demande, on sait!

Les convives attendent la cérémonie
J'ai profité de ma petite intrusion pour me promener dans le jardin qui se trouve à l'arrière de l'hôtel, donc pas visible sur cette photo. J'avais même l'idée de m'arrêter pour boire un café, mais caramba, il y avait un mariage qui occupait tout l'endroit avec, scène, projecteur, musique, ballons et flonflons.

J'ai eu envie de jouer à la paparazzi, mais je n'étais pas la seule derrière les bosquets. D'abord en prenant des photos. Puis, en filmant l'arrivée de la mariée au bras de son fier papa.




 

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